La Vie rurale / Articles / Nord-du-Québec / Les citoyens de Chibougamau descendent dans la rue

Les citoyens de Chibougamau descendent dans la rue

Route 167 à Chibougamau.
Photo: Gilbert Fontaine, © Le Québec
en images, CCDMD.

La population de Chibougamau est mobilisée depuis 6h30 ce matin le long de la route 167 à Chibougamau, face au Centre administratif d'Hydro-Québec, en appui au Groupe d'action pour la sauvegarde de Chantiers Chibougamau. Les élus de Chibougamau, le député d'Ungava Luc Ferland, les travailleurs de Chantiers Chibougamau, et la population en général sont sur place. Même les commerçants ont fermé boutique pour venir appuyer le Groupe d'action. Les véhicules lourds et les entrepreneurs ont beaucoup de difficultés à circuler sur cette route, qui relie le Saguenay-Lac-St-Jean à la Baie james. Les véhicules d'urgence et les automobiles peuvent pour leur part circuler librement.

À la suite de la rencontre publique d'information tenue hier soir à l'aréna local, et qui a réuni 1500 personnes, la population a donné un appui massif à cette manifestation et elle répond ce matin en grand nombre.

"Si le ministre des Ressources naturelles Claude Béchard voulait savoir jusqu'où nous étions prêts à aller, il en a la preuve ce matin. La population de Chibougamau craint pour son avenir et le ministre ne fait rien pour la rassurer. Il n'a qu'à tenir les engagements et les promesses faites l'automne dernier pour assurer la survie de Chantiers Chibougamau. Ca fait un mois que l'on veut des réponses et il reste muet. L'attente a assez duré. Nous sommes ici pour rester" de mentionner le conseiller municipal et porte-parole du Groupe d'action pour la sauvegarde de Chantiers Chibougamau, Réjean Girard.

Si les véhicules lourds et les entrepreneurs ne peuvent circuler, cela aura une incidence énorme sur les activités économiques à la Baie james, notamment aux chantiers hydro-électriques Eastmain 1-A, un projet de 2 milliards de dollars qui emploie 2000 personnes actuellement.

"Le ministre Béchard nous affirme que le bois des régions limitrophes ne peut être utilisé par Chantiers Chibougamau, une entreprise très performante située dans le Nord-du-Québec et qui emploie 700 travailleurs. Et bien, les ressources du Nord-du-Québec ne serviront pas non plus aux autres régions du Québec. Cette logique joue dans les deux sens" d'affirmer le porte-parole Réjean Girard.

Rappelons que le Groupe d'action demande au ministre Béchard d'éliminer les pertes d'approvisionnements de 60% appréhendées par Chantiers Chibougamau, dues à l'application du régime forestier de la Paix des braves. Le ministre avait promis avant les Fêtes d'être équitable et de remédier à ces pertes en octroyant le surplus de bois occasionné par la fermeture de l'usine d'Abitibi Bowater située dans le Parc Chibougamau. Jusqu'à maintenant, il n'a rien fait en ce sens.

La fin des activités à l'usine du Parc Chibougamau a libéré plus de 500 mille mètres cubes de bois que le ministre Béchard a octroyé à trois usines du Lac St-Jean. Or, ces usines se retrouvent aujourd'hui avec plus de bois que leur capacité de production.

Le Groupe d'action pour la sauvegarde de Chantiers Chibougamau est représenté par la Ville de Chibougamau, le syndicat de Chantiers Chibougamau, la Chambre de commerce, l'organisme de développement Développement Chibougamau et le bureau du député d'Ungava.


– 30 –

Renseignements:

Réjean Girard
Porte-parole, Groupe d'action pour la sauvegarde de Chantiers Chibougamau
(418) 748-5275

Commentaires