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Les secrets d’une soupe provençale traditionnelle à haute valeur nutritionnelle et sans viande, par B.F. Cardamome
Par Marie-Odile Lebeau | 10 novembre 2008
Peu de gens connaissent bien la façon d’associer les ingrédients protéiques pour atteindre à un optimum dans la combinaison des acides aminés équivalent à nos besoins et capable de se substituer avantageusement à la viande autant pour l’économie que pour le goût… et l’environnement!
C’est souvent en puisant aux traditions diverses autour du globe qu’on trouve des exemples savoureux de combinaisons qui s’avèrent économiques tout en offrant de multiples vertus en termes de santé et de commodité. La soupe au pistou (terme provençal désignant le pesto) offre un tel exemple…
Dans l’article du blogue de B.F. Cardamome suivant: http://cardamome.over-blog.com/article-24529620.html on livre secrets et vertus de cette soupe, en plus de nous rapeller que les traditions autour de nous ont su associer judicieusement les sources protéiques: riz/ soja en Asie, blé/ lentilles en Inde, blé/pois chiche dans le Maghreb (couscous), riz/pois, en Espagne (paella), haricots/riz en Amérique du sud (chili con carne), blé (pâtes)/haricots en méditerranée avec la soupe au pistou…
Voici l’extrait autorisé très aimablement par l’auteure (poursuivez la lecture de l’article), avec ce commentaire généreux de consentement:
“Bien entendu, et encore merci de m’en avoir fait la demande. je peux vous assurer que vous avez là une des meilleures soupe au pistou. j’en ai vu pas mal, certaines trop liquides, d’autres avec des lardons, et d’autres encore avec des pommes de terre!!!!
Je la congèle si j’en ai trop, sans problème.
Mais attention, si vous mettez ce roquefort dont je parle, ne saler que très très peu l’eau de cuisson des légumes.
Ne pas hésiter à mettre un gros bouquet de basilic et personnellement, je mixe les queues dans un mini robot, avec un peu d’eau de telle sorte je ne perds rien et ça donne encore plus de couleur.
J’ai l’intention de sortir un livre et cette recette en fera partie.
bien cordialement
B. F. “
Recette de la soupe au pistou:
Soupe au pistou (BF)
On faisait déjà cette soupe au pistou de cette façon lorsque j’étais enfant et je continue.
Ma mère avait un secret, jamais dévoilé jusqu’à ce jour. Je vais le faire aujourd’hui le parfum que cette soupe dégage et en partie lié à ce lui-ci.
C’est une soupe qui est davantage un plat car elle reste très consistante et se mangerait presque à la fourchette.
Traditionnellement, les peuples se nourrissent avant tout de légumes, légumineuses et céréales. En effet, seule l’association de légumineuses et céréales va permettre d’apporter les acides aminés essentiels à la fabrication de nos propres protéines. La viande est un produit utilisé par « les riches » et ne vient sur la table que très tard ou rarement, aux grandes occasions. L’homme sait depuis l’origine ce qui est bon pour lui et a assemblé dans son assiette les éléments importants. Ainsi on retrouve l’association riz/ soja en Asie, blé/ lentilles en Inde, blé/pois chiche dans le Maghreb (couscous), riz/pois, en Espagne (paella), haricots/riz en Amérique du sud (chili con carne), blé (pâtes)/haricots en méditerranée avec la soupe au pistou…encore une preuve qu’au départ, l’homme sait ce qu’il lui faut ; il n’a besoin de personne pour lui dire quoi et en quelle quantité. Il se fie au rythme des saisons, à son odorat et son goût et se sert localement en ramassant et en cueillant. La viande est alors un produit noble qui est là en dépannage car c’est une denrée rare dont les producteurs (les animaux) ont tout le respect. Elle est d’ailleurs conservée soit dans la neige, soit en saumure soit emboucanée et se partage entre tous les habitants.
Les légumineuses, sans céréales, et inversement sont insuffisants pour assurer cette fabrication de protéines. Un vrai régime végétarien ne se conçoit qu’ainsi.
Revenons à la recette !
Il vous faut :
Des légumes :
Carottes (4)
Courgettes (ou 3)
Tomates (4 + 1 épépinées et hachées)
Haricots verts, si possible, écheleurs (150g)
Basilic (un bouquet)
Ail (3 gousses)
Des légumineuses :
Haricots rouges (130g)
Haricots blancs (130g)
(On peut les utiliser sous leur forme sèche, à condition de les faire tremper toute une nuit et de les précuire pendant ½ heure).
Des céréales :
Pâtes (papillons, macaroni ou fusillis trois belles poignées)
Les agents de liaison :
Huile d’olive (1/2 verre)
1 Jaune d’œuf
Le fromage (râpé de gruyère ou parmesan ou les deux)
Et mon secret, un peu de roquefort (50g)
Déroulement :
Les légumes et légumineuses sont mis à cuire dans 2 litres d’eau très peu salée (vaut mieux corriger ensuite) durant une heure ¼.
¼ d’heure avant la fin, jeter les pâtes dans la soupe.
Pendant la cuisson, préparer « la pommade » :
Dans un mortier, piler l’ail, avec le basilic et la tomate (une grosse). Monter avec l’huile d’olive puis le fromage et un jaune d’œuf. (Robot : vitesse lente, ne pas trop pulser).
Délayer avec une ou deux louches de bouillon et reverser dans la marmite.
Laisser prendre le bouillon et retirer du feu dès que le mélange monte.
Rectifier l’assaisonnement éventuellement.
Servir avec du râpé à convenance de chacun.
B.F.Cardamome
Catégorie: Traditions, Une écologie inclusive
Mots clés: experts, légumineuses, protéines, santé, végétarisme |