Un ours abattu dans Saguenay suscite la controverse
Opinion du citadin

Ours noir. Photo: Gaétan Beaulieu,
© Le Québec en images, CCDMD.
J’ai vu au bulletin de nouvelles télévisées, hier, un reportage sur un ours en liberté dans la ville de Saguenay. L’ours d’un an a finalement été abattu par les policiers de l’endroit. Plusieurs citoyens sont choqués par cette histoire qui a connu sa finalité lundi soir. L’animal rôdait dans le centre-ville depuis un certain temps. Vendredi dernier, l’animal a été atteint d’un projectile mais est parvenu à s’enfuir. Avec un animal blessé, la police n’a pas eu d’autre choix que de le tuer.
Mais voilà qu’on apprend qu’il s’agit d’un ourson d’un an. Attention, un ourson pesant 100 livres et qui peut facilement tuer un enfant. C’est d’ailleurs dans un parc près de l’école primaire l’Oasis, au centre-ville de Saguenay, que l’animal a été atteint d’une vingtaine de projectiles. Pourquoi autant de projectiles? Là, je ne peux pas répondre. Il semblerait, soit que les policiers du coin ne sont pas des tireurs d’élite, tant s’en faut, ou que l’animal était difficilement atteignable et partiellement caché dans des feuillages. Mais un fait demeure, s’il y avait urgence et danger pour la population, il ne restait qu’une solution pour résoudre le problème : abattre l’animal.
La controverse vient surtout des images qui furent diffusées hier à la télévision. On voit les policiers tirer à bout portant sur l’animal pour ensuite prendre le cadavre par les pattes et le balancer comme un sac de patates dans la boîte d’une camionnette. Je ne sais pas comment deux personnes peuvent faire pour placer un tel poids dans un camion. Ça prend un minimum d’élan. Pour ma part, je n’ai rien vu de choquant. C’est juste triste, mais c’est une situation qui arrive parfois. Je trouve que les gens s’offusquent vite. Les policiers n’ont fait qu’appliquer le protocole dans une telle situation. «Il fallait disposer de la carcasse de l'animal. C'est certain que ce n'était peut-être pas de la meilleure manière de procéder. Mais en tenant compte qu'il n'y avait que deux personnes et du poids de l'animal, ils ont dû se donner un élan et le lancer dans la boîte. Certaines personnes ont pu avoir l'impression qu'on avait garroché l'animal», a expliqué l'agent de la faune Régis Girard au Journal de Québec. En tout cas, je n’ai vu personne dans ces images faire preuve de cruauté envers l’animal ni d’outrager sa carcasse.
Pour les policiers, il ne fait aucun doute que la population était en danger et qu’il a fallu prendre la décision de l’abattre : «La décision d'abattre l'animal avait été prise auparavant, parce qu'il avait déjà été vu dans le secteur. Vendredi, vers 19 h 50, il sortait et rentrait dans le bois au parc Rosaire-Gauthier où il y avait des citoyens à proximité. On faisait face à un animal sauvage qui était blessé. Notre mandat est de protéger la vie des citoyens et c'est ce que nous avons fait. Nos policiers se sont assurés qu'il n'y avait pas de risque pour les citoyens avant de tirer sur l'ours», a expliqué Jean Boily de la police de Saguenay au Journal de Québec.
Les gens ne doivent pas oublier que le rôle premier des autorités est de protéger la vie humaine avant de protéger la vie d’un animal. Aurait-on pu faire mieux pour l’animal? La réponse est oui, on peut toujours faire mieux. Surtout lorsqu’on est tranquillement assis devant son téléviseur ou son écran d’ordinateur. Mais, dans le feu de l’action, je me demande bien ce que l’aimable citoyen offusqué aurait fait en tenant compte qu’il doive protéger la vie de ses concitoyens. Je crois qu’il y aurait eu beaucoup plus de gens offusqués si on n’avait rien fait et qu’un être humain était décédé suite à une attaque de cet ours.
L'ourson
Annonyme
Jeudi 31 Juillet 2008 17:12:12