Je m’explique. Avec un taux de participation aussi bas, il y a lieu de s’interroger. Je ne crois pas que faire coïncider les élections municipales avec les élections scolaires puisse améliorer le taux de participation des électeurs. Je fais partie des 92 % des Québécois qui ne participent pas aux élections scolaires. Pourquoi? Parce que je ne crois pas à cette structure des commissaires. Si nous payons des directeurs, directeurs adjoints et personnels administratifs dans les écoles et les commissions scolaires, c’est pour qu’ils prennent des décisions et les assument. Je ne vois pas pourquoi il faudrait payer pour une structure supplémentaire. Leur rôle, s’il est si essentiel, n’est pas bien expliqué. Jusqu’à preuve du contraire, la population, et j’en fais partie, pense à tort ou à raison, que cette structure des commissaires ne sert à rien. 8 % de participation aux dernières élections. Ça veut dire quelque chose non?

Pour vous motiver à aller voter…

Que fait un commissaire élu?

• Il est mandaté pour administrer efficacement les services offerts par la commission scolaire et veiller à la qualité de notre système public d’éducation. Il me semble que la direction de chaque école de la province fait exactement la même chose sauf que le personnel cadre et professionnel n’est pas élu. Donc, les élus scolaires représentent la voix des citoyens au conseil des commissaires. J’imagine que plusieurs des réunions se déroulent autour d’un bon repas avec un verre de vin, facturé à qui? Aux frais des commissaires?
• Autre mandat, rendre compte des décisions et des orientations prises par la commission scolaire dans le meilleur intérêt des élèves, des parents et de la communauté. Rendre compte à la population donc. Le retour aux bulletins chiffrés est l’exemple flagrant de leur échec a avoir expliqué le principe des compétences transversales dans les bulletins. La plupart des parents se sont retrouvés devant un fait accompli et en beau fusil. Mandat raté.
• Le commissaire participe activement au développement de l’éducation dans sa région. Il travaille certainement dans l’ombre. C’est injuste, mais c’est comme ça. « C'est souvent grâce à l'engagement de l'élu scolaire que naissent et croissent des alliances novatrices avec différents partenaires des milieux éducatif, social, économique et politique pour accroître la réussite scolaire, développer une main-d'oeuvre qualifiée qui répond aux besoins des entreprises ou conclure des ententes de partenariat avec les municipalités, par exemple », d'ajouter M. Caron.

Ce dernier prêche pour la structure actuelle, c’est bien normal. Mais il ne m’a pas convaincu d’aller voter. Et vous? Si, contrairement à moi, vous désirez voter aux élections scolaires, voici quelques dates importantes :

• 21 septembre : Début de la période électorale
• 25 au 30 septembre : Déclaration de candidature
• Du 6 au 16 octobre : Demande de modification à la liste électorale
• 28 octobre : Vote par anticipation
• 4 novembre : Jour du scrutin.

Pour moi, les élections scolaires représentent un exercice démocratique vain. C’est l’illustration parfaite, selon moi, d’un vide démocratique. Une structure délaissée et que la majorité de la population considère inutile.

Pour de plus amples renseignements au sujet des élections scolaires : www.fcsq.qc.ca , www.electionsquebec.qc.ca et www.mels.gouv.qc.ca