Le ministre de la santé et des services sociaux, Philippe Couillard, a annoncé en grande pompes que le gouvernement du Québec va investir 963 millions de dollars pour la grande région de la Mauricie-Centre-du-Québec en santé afin d’améliorer l’accès des citoyens aux services de santé. C’est presque un milliard de dollars. C’est une augmentation de 38,2 millions de dollars par rapport à l’an dernier pour la même région et une augmentation de 228,4 millions depuis 2003-2004. «Notre gouvernement consacre cette année la somme sans précédent de 23,9 milliards de dollars à la santé et aux services sociaux, ce qui correspond à environ 44 % des dépenses de programme du gouvernement. Au moins les deux tiers des ajouts budgétaires de 2007-2008 ont été consacrés à cette mission primordiale, ce qui confirme le fait qu'elle constitue toujours pour nous une priorité», a indiqué monsieur Couillard.
Les ajouts de 38,2 millions se justifient ainsi:
«Les investissements annoncés aujourd'hui sont sans précédent et démontrent concrètement que notre gouvernement a fait de la santé et des services sociaux sa priorité. Nos choix budgétaires confirment une fois de plus notre volonté d'améliorer l'accès aux soins de santé et de mieux soutenir les citoyennes et citoyens au sein notre société qui se trouvent en situation de vulnérabilité. Nous respectons ainsi notre engagement», a conclu monsieur Couillard.
Je suis bien d’accord pour que la santé soit la priorité, mais là ce n’est plus une priorité c’est un désastre. Un leitmotiv répété bêtement par notre bon gouvernement Charest qui a l’habitude des formules creuses et insipides pour justifier que 44% des dépenses provinciales vont en santé et ne cessent d’augmenter. Une catastrophe vous dis-je puisque nous tendons, lentement mais sûrement, vers 100% des dépenses provinciales en santé et services sociaux.
Ce n’est plus une priorité, c’est un quasi monopole des dépenses. Ne vous demandez pas pourquoi nos ponts et nos routes sont en ruines, que nos écoles s’endettent et s’effritent et que la culture s’en va au diable. Les investissements en santé augmentent sans cesse, il faut donc couper ailleurs. Étant donné que le budget transport va exploser à cause de la désuétude de nos infrastructures, il ne restera plus grand-chose pour les autres secteurs.
Je ne sais pas si je dois me réjouir ou m’attrister de ce 963 millions en santé dans la Mauricie et le Centre-du-Québec. Résumons en un mot : Ayoye!