Un comité de citoyens de Saint-Philippe, en Montérégie, a demandé à ce que l’on interdise aux camions lourds de circuler sur le pont Riendeau. C’est ce que nous apprend le Journal de Montréal aujourd’hui. La structure de béton serait devenue friable.
Malgré cette détérioration constatée dès 2006 par un rapport d’ingénieurs fait par la firme Dessau-Soprin, plusieurs camions d’une quarantaine de tonnes y circulent chaque jour. Ces camions sont chargés de pierres concassées provenant de carrières avoisinantes. Le rapport indiquait pourtant déjà qu’aucune surcharge ne pouvait être tolérée par ce pont.
Même si des travaux temporaires y furent faits, la firme Dessau-Soprin recommandait des travaux importants dans un délai maximal de cinq ans.
C’est un certain Monsieur Didier Marchione qui est à la tête du comité de citoyens. Monsieur Marchione reproche à la ville de ne pas se préoccuper du message des citoyens et pire, de faire preuve de négligence envers la sécurité des usagers du pont. Le maire de Saint-Philippe, Gaétan Brosseau, de son côté, assure qu’il n’y a pas lieu d’interdire la circulation aux camions lourds. Selon ses propos au Journal de Montréal, les ingénieurs de la municipalité surveillent de très près le dossier.
Autre son de cloche toutefois de la députée adéquiste du coin, Monique Roy, qui estime que des travaux majeurs doivent être immédiatement entrepris. Selon elle, les citoyens ont toutes les raisons de s’inquiéter.
Qui dit vrai? Si toutefois il devait arriver quelque chose de malheureux malgré les avertissements du rapport de la firme Dessau-Soprin, on pourrait alors parle de négligence criminelle de la part des autorités municipales.
Le maire de Saint-Philippe semble bien seul de son côté. Souhaitons qu’il ait raison de ne pas s’inquiéter et que le pont soit plus solide qu’il ne le semble. Si le pont devait s’effondrer, toutefois, on peut sans trop se tromper dire que le maire ne serait pas dans une position des plus confortable.