L'Union des producteurs agricoles (UPA) et les 44 000 agriculteurs et agricultrices qu'elle représente partagent les préoccupations de Greenpeace quant au phénomène des cyanobactéries.
À témoin, les multiples initiatives du monde agricole, ces dernières années, qui vont dans le sens d'une agriculture de plus en plus respectueuse de l'environnement : réduction des pesticides et des engrais, nettoyage des bandes riveraines, meilleures pratiques d'épandage, interventions à l'échelle des petits bassins versants, implantation de quelque 80 clubs-conseils en agroenvironnement, projets conjoints avec la Fondation de la Faune du Québec pour la mise en valeur de la biodiversité en milieu agricole, plantation de dizaines de milliers d'arbres en haies brise-vent (5 000 kilomètres au cours des 10 dernières années, soit l'équivalent de la distance entre Montréal et Vancouver), Plan d'action concerté sur l'agroenvironnement et la cohabitation harmonieuse 2007-2010 (UPA / MAPAQ / MDDEP), etc.
Toutefois, l'UPA estime que les propos de Greenpeace à l'endroit du monde agricole vont à l'encontre du consensus actuel sur la multiplicité de causes engendrant le problème des algues bleues : les fosses sceptiques, le détergent à lessive, le traitement des pelouses, le traitement municipal des eaux usées, le déboisement abusif des rives, les bateaux à moteur, la topographie de certains terrains (agricoles ou non), les faibles courants, l'eau stagnante, etc. Le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, et la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp, ont fortement insisté sur l'existence d'un tel consensus, le 4 juin dernier, lors du lancement du Plan d'action concerté visant la protection des lacs et cours d'eau du Québec.
Aussi, une majorité de lacs figurant à la Liste régionale des mises en garde et des avis de santé publique reliés aux lacs et rivières affectés par les cyanobactéries n'ont aucune activité agricole dans les environs. Comment donc accuser l'agriculture d'être la cause principale des cyanobactéries? Quant à la "paix réglementaire" que dénonce aujourd'hui Greenpeace, rappelons que les producteurs agricoles ont été confrontés, au cours des dernières années, à un resserrement sans précédent des exigences environnementales, jumelé à une multitude de nouvelles normes touchant la gestion des lisiers et des fumiers, la protection de l'eau, l'utilisation des pesticides, etc. La stabilité réglementaire actuelle permet aux producteurs agricoles d'absorber l'impact financier que ces changements supposent, de s'ajuster aux nouvelles exigences et laisse une période de temps suffisante pour mesurer l'impact véritable de l'ensemble des nouveaux règlements adoptés jusqu'ici.
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Renseignements:
Patrice Juneau, Conseiller aux affaires publiques
Union des producteurs agricoles
(450) 679-0540, poste 8591, Cellulaire: (514) 702-8591.
Source:
Eliane Hamel, Directrice des communications
Union des producteurs agricoles
(450) 679-0540, poste 8235