Le BAPE a donné le feu vert au projet de port méthanier à Lévis, estimant le projet Rabaska viable et sécuritaire. Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux porte-paroles de groupes environnementaux et politiques déchirent leurs chemises sur la place publique en appelant à la mobilisation générale. Les opposants promettent une lutte acharnée et dénoncent l’augmentation des gaz à effet de serre produit par ce port méthanier. Il y a bien des limites à s’opposer lorsque un organisme gouvernemental indépendant (BAPE) qui travaille pour le bien commun approuve un projet. De plus, si les gens utilisent davantage le gaz naturel par rapport au charbon et au pétrole, il y aura moins de gaz à effet de serre (http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/9005 ).
Mais voilà que certains groupes de pression, comme le Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ), exigent des garanties à cet effet (lire http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/13374 ). C’est de la mauvaise foi pure et simple. Si on embarque dans ce jeu là, cela n’aura plus de fin. On va passer notre temps à prouver le tout et son contraire. Le BAPE a déjà longuement étudié la question, a rendu sa décision et tous et chacun ont pu s’exprimer. Vous n’êtes pas d’accord ? Ok, c’est votre droit, mais à un moment donné, un projet qui a suivi un aussi long processus légal et démocratique est accepté ou rejeté. Rabaska est accepté.
Il est accepté car il va permettre aux Québécois d’avoir autre chose que du pétrole ou du charbon comme combustible fossile. Vous vous souvenez des voitures au gaz naturel dans les années quatre-vingts ? Ça n’a pas duré faute d’approvisionnement et de réseau de distribution adéquat. Peut-être qu’avec un ou deux ports méthaniers cela ne sera plus un problème. Et qui dit que cela va augmenter nos gaz à effet de serre ? Si on roule au gaz naturel avec notre automobile, pourquoi roulerait-elle également au charbon ou au pétrole ? Il me semble qu’il faut tenter le coup non pas pour brûler davantage de gaz à effet de serre, mais pour utiliser le moins pire du groupe voire diminuer notre consommation.
Les promoteurs de Rabaska visent ça : une plus grande utilisation du gaz naturel au dépend du pétrole. Québec Solidaire, parti politique de gauche, s’est empressé d’affirmer que seuls les promoteurs privés bénéficieront de Rabaska. Faux, ces promoteurs paieront des taxes et impôts qui vont bénéficier à la défense du bien commun et de la justice sociale. Sans richesse, comment peut-on aider ceux qui n’ont rien ? Si on veut créer de la richesse au Québec, il faut bien en créer avec des projets comme Rabaska. Il faut cesser de diaboliser le gaz naturel. Sans port méthanier on va faire venir ce combustible par camions ! Pas mal plus néfaste et dangereux que le transport par bateau.
J’aimerais bien qu’on vive dans un monde idéal où on n’utiliserait aucun combustible fossile. Mais il faut y aller graduellement sinon on passe immédiatement à la calèche.
Certes Rabaska n’est pas parfait comme n’importe quelle installation industrielle, loin de là, mais c’est un projet viable et sécuritaire. De plus, il n’y a pas d’alternative à court terme pour varier l’offre de combustible fossile aux Québécois. Bien des groupes d’opposants parlent de l’éolien et de l’énergie solaire. Désolé, mais on n’y arrive pas encore à grande échelle.
Voilà assez d’années qu’on se penche sur Rabaska, les devoirs ont été faits en termes d’études et de réflexions. La décision est prise. Il est temps de passer à l’action et de mettre en place un ou deux terminal méthanier au Québec.
Contrairement à ce qu’affirment les opposants, ces projets de Gros Cacouna et Rabaska peuvent nous aider à diminuer notre production de gaz à effet de serre en variant l’offre de combustibles fossile et en nous permettant d’utiliser le moins dommageable pour l’environnement. Bien sûr, rien n’est garantit dans la vie. Et si ces terminaux nous font consommer davantage de combustible, nous aurons échoués collectivement à travers ce projet en pervertissant les objectifs premiers. Je préfère penser que les Québécois sauront utiliser ces nouveaux atouts pour consommer autrement.
Quant à cette psychose autour de l’acceptation de Rabaska, elle est injuste et stérile. On remet en cause l’intégrité du BAPE en affirmant que de toute façon tout projet déposé devant ce bureau est accepté. Qu’est-ce que les opposants qui dénigrent cette instance sont-ils allés y faire s’ils n’y croyaient pas ?
Cette sinistre contestation hystérique n’existe que parce que les opposants au projet ne s’attendaient pas à une défaite. Il faudra bien un jour qu’ils se fassent à l’idée.
Malheureusement, nous ne vivons pas encore dans un monde sans combustible fossile, mais nous vivons dans un monde où nous tentons d’en diminuer la consommation ou de trouver des alternatives viables à court terme. Le gaz naturel ne semble pas plus dommageable que le biodiésel pour l’environnement et il ne monopolise pas de grandes superficies perdues pour l’alimentation humaine. Lequel est le plus écologique dans ce cas ? Gaz naturel ou biocarburant ? Bien franchement, je ne saurais quoi vous répondre. En tout cas, je n’aurais pas l’empressement de Québec Solidaire à opter pour les carburants verts. Françoise David, porte parole de Québec solidaire, propose à ses concitoyennes et concitoyens de se mobiliser : "Aujourd'hui, c'est un véritable choix de société que nous devons faire : veut-on au Québec développer des énergies fossiles polluantes, ou des énergies vertes et renouvelables? Le projet Rabaska, c'est 125,000 tonnes additionnelles de gaz à effet de serre par année! Acceptons-nous de privatiser nos ressources énergétiques, nous qui sommes fiers d'être "Maîtres chez nous"? Acceptons-nous qu'un gouvernement abdique devant sa responsabilité de développer une vision d'ensemble quant à sa stratégie énergétique et de la soumettre au peuple québécois? Alors qu'un projet pire encore que celui du Suroît est sur le point de voir le jour, il est clair que l'opposition va s'organiser!"
Il me semble que Rabaska c’est tout le contraire de ce qui vient d’être dit par la porte-parole de Québec Solidaire. En tout cas, ce parti qui se dit écologique ne m’a en rien convaincu sur sa position et ses arguments et chiffres ne sonnent que comme des slogans émotifs. Désolé, mais j’ai besoin d’arguments plus solides si on veut me recruter pour contester.