Un des problèmes les plus importants auxquels les populations des régions du Québec ont à faire face depuis quelques années concerne l'industrie porcine; en effet, le virage imposé aux agriculteurs au début des années 90, outre de les conduire à un cul-de-sac économique, globalisation oblige, menace les cours d'eau du Québec et par le fait même la nappe phréatique.
Votre population du Kamouraska s'est de bonne foi plier à la loi 54 qui demande au MRC de compléter les règlements généraux de l'environnement par un encadrement (RCI) qui tient compte des particularités locales. Cet exercice terminé, votre député Claude Béchard, ci-devant ministre du développement durable, de l'environnement et des parcs', vous demande de reprendre l'exercice parce qu'il n'est pas d'accord avec la recommandation qui vise à n'accepter aucune nouvelle installation porcine à moins qu'elle n'opère sur litière. Il s'agit là d'un désaveu du consensus de la population qui vise à préserver l'environnement tout en étant juste et équitable envers les agriculteurs.
Nous vivons, comme la plupart des régions du Québec (Lanaudière), dans une zone où l'exploitation agricole dans le domaine porcin contribue dangereusement à la mort d'un lac (Mandeville) jadis considéré comme un joyau de la région. Nous ne pouvons nous attaquer aux règlements gouvernementaux qui favorisent les industries porcines, malgré le large consensus de la population de cette industrie qu'on se plaît à nommer ici ferme familiale parce que le propriétaire exploitant y engage un personnel minimal provenant surtout de sa famille. Nous continuons néanmoins à sensibiliser les riverains du lac Mandeville aux actions préventives et réparatrices dans le but de restaurer le lac Mandeville, c'est-à-dire dans les circonstances, de l'empêcher de mourir tout à fait.
Nous nous joignons à vous pour demander la destitution de votre député ministre Claude Béchard, mais il serait surprenant qu'un gouvernement qui s'est fait un nom du fait de renier ses propres engagements électoraux consente à vous accorder cette mince consolation, surtout en période électorale.
Mais vous avez la possibilité, maintenant, de le démissionner à l'intérieur de ce processus qu'on dit démocratique, et nous souhaitons avec vous que le soir des élections cet individu retournera à ses anciennes occupations.
Comité des citoyens du Lac Mandeville
comite du lac mandeville
Robert Henri, Baie-Comeau
Jeudi 22 Février 2007 8:50:37 pm