Le temps d'un véritable virage pour l'industrie porcine

Après les épidémies décimant les porcelets et la colère des milieux ruraux en raison des nuisances, voici que l'industrie porcine est acculée à l'échec financier. Que faut-il encore pour comprendre que cette forme d'industrialisation ne fonctionne pas? L'Union paysanne croit que c'est l'occasion de réorienter ce secteur au lieu d'attendre que les fermiers et les travailleurs des abattoirs en fassent les frais.
Les intervenants se renvoient la balle, les uns attaquant le système de mise en marché centralisateur de l'UPA, les autres les conditions de travail des employés d'Olymel, d'autres la hausse du dollar canadien. Même l'UPA, qui se prétend un syndicat, demande au gouvernement un décret pour réduire les salaires des travailleurs d'abattoir! L'erreur a été de miser sur un système d'exportation, lourdement subventionné, en tentant de compétitionner avec des pays qui ont des coûts de production bien inférieurs aux nôtres. Le Brésil et l'Asie ne sont pas des pays nordiques avec des salaires élevés.

Le modèle doit être revu d'urgence et le temps est venu pour un nouveau contrat social entre l'agriculture et la société. Notre agriculture doit servir à nourrir d'abord notre population tout en protégeant nos ressources. Le virage doit se prendre rapidement, sinon d'autres fermes disparaîtront au profit de grandes entreprises d'intégration et la facture des subventions va augmenter, sans compter les pertes d'emploi dans le secteur de la transformation, en dépit des promesses de l'industrie porcine de créer 15 000 emplois. Le Québec doit choisir un type de production de plus petite taille, orienté vers les marchés québécois, rémunérant correctement les fermiers.

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Renseignements:

Maxime Laplante, président
(418) 926 2473

Benoît Girouard, porte parole de l'Union paysanne
(450) 533-9955

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