Après le Saguenay en 1996, c’est au tour de la Gaspésie d’y goûter avec un véritable déluge meurtrier. Selon Environnement Canada il est tombé hier jusqu’à 115 mm (15 centimètres) de pluie en dix heures par endroits. La région de Rivière-au-Renard, à la frontière du parc National Forillon, est particulièrement touchée. Même si la pluie a cessé, on dénombre un décès et une personne disparue à l’heure actuelle. Un homme est donc décédé et sa conjointe est portée disparue après que leur maison roulotte fut emportée par le courant. La Sûreté du Québec (SQ) enverra des plongeurs vendredi pour tenter de retrouver le corps de la femme.
La pluie a cessé, mais l’eau ne s’est pas encore retirée. Le maire de Gaspé, Monsieur François Roussy, a même décrété l’état d’urgence. Les dommages sont évalués dans sa municipalité à plusieurs dizaines de millions de dollars. C’est énorme. Jacques Dupuis, ministre de la Sécurité publique, devrait annoncer une aide d’urgence de Québec pour les municipalités touchées. Quant à la ministre responsable de la Gaspésie, Nathalie Normandeau, elle a survolé la région en hélicoptère jeudi pour voir de visu l’étendu des dégâts. La rivière Morris à elle seule est sortie de son lit après avoir gonflé de cinq pieds en quelques heures. Une personne du coin a même affirmé à Radio-Canada avoir vu une douzaine de roulottes emportées par les flots déchaînés de la rivière.
Côté dégâts, à Grande-Vallée, un ponceau a été arraché et plusieurs automobiles sont disparues dans les flots. Notez que la route 132 entre Rivière-au-Renard et L’Anse-à-Valleau ainsi qu’entre Saint-Majorique et Gaspé est fermée pour encore au moins deux jours. Notez aussi que la route 197 entre Saint-Majorique et Rivière-au-Renard a également fermée. Toutefois, LCN annonçait en soirée le 9 août 2007 que la route était de nouveau ouverte.
Pour vous rendre à Gaspé, passez par la route 198 à Anse-Pleureuse et passer par Murdochville. Autrement dit, évitez la partie nord de la péninsule gaspésienne qui a été vraiment durement touchée par la pluie. On est loin du 275 mm atteints par endroits lors du déluge du Saguenay, mais c’était sur quatre jours. Les pointes de précipitations de l’époque parlent de 120 mm en 48 heures ( lire : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9luge_du_Saguenay )
Pour la Gaspésie on parle de 115 mm en dix heures. On peut comprendre qu’il y ait eut du dégât. Nous sommes bel et bien à l’ère des changements climatiques et en voici un autre exemple où l’on dénombre, malheureusement, décès et disparition. On peut parler ici d’un deuxième déluge en onze ans au Québec.
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