Pas d’argent pour les acériculteurs malchanceux

Opinion du citadin

Cabane à sucre

Cabane à sucre. Photo: Ginette Lavertu
© Le Québec en images. CCDMD.

Ils sont 900 acériculteurs du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud qui demandent l’aide du gouvernement pour essuyer une part des pertes essuyées ce printemps 2007. Ces producteurs de sirop d’érable ont perdu entre 50% et 70% de leur production. Mauvais printemps. Trop froid avec des redoux trop chaud. Plusieurs d’entre eux sont acculés à la faillite.« Je n’ai jamais vu ça depuis 23 ans que je fais du sirop », a dit le président du Syndicat des producteurs acéricoles de la Côte-du-Sud, Claude Patry, qui est propriétaire d’ une érablière de 19 000 entailles à Saint-Athanase, à la journaliste du quotidien Le Soleil.

Certains gros producteurs ont perdu plus de 120 000$ cette année. Cette catastrophe touche 10% des 7300 acériculteurs du Québec. Ces derniers disent ne pas avoir assez de liquidités pour payer leurs fournisseurs et devront vendre. Il faut noter aussi que les acériculteurs ne peuvent avoir l’assurance récolte qui pourrait les aider dans les années difficiles. Ce qui est demandé ce sont des prêts sans intérêt de la part du gouvernement.

La sortie dans les journaux arrive aussi à un moment où les acériculteurs disent ne pas avoir eu l’oreille du ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard. Les produits de l’érable représentent, en importance, la sixième plus grosse production agricole au Québec. 85% de cette production va à l’exportation.

Il est vrai que nos politiciens pourraient faire un effort d’écoute et tenter de trouver des solutions tels la mise en place d’une assurance récolte payée par les acériculteurs et qui aiderait grandement sans avoir à demander l’aide financière de l’état. Faire des prêts sans intérêt toutefois, ça, je ne suis pas d’accord. Pourquoi avancerions-nous de l’argent de nos impôts pour ça alors qu’on en a besoin en santé, sur nos routes et dans les écoles. Le sirop d’érable est un produit de luxe qui va surtout à l’exportation. Je n’ai pas l’intention de le subventionner. Et vous?

Par contre, la mise ne place d’un programme d’assurance payé par les producteurs de sirop d’érable ça serait un projet intéressant. C’est à ça que devrait servir le syndicat des acériculteurs : proposer des solutions novatrices. Au lieu de cela, c’est toujours la même routine en agriculture et agroforesterie : on demande de l’argent du gouvernement après une mauvaise saison. Il me semble que lorsqu’on œuvre en acériculture, on doit s’attendre à de mauvaises années, qu’on ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Si certains doivent vendre parce qu’ils n’arriveront pas cette année, et bien qu’ils le fassent, ce sont les lois du marché. C’est déchirant, mais c’est ce qui arrive dans toutes les sphères d’activités économiques.

Le gouvernement n’a plus d’argent, c’est pour cela qu’on ne s’empresse pas à retourner vos appels chers acériculteurs. Voilà pourquoi vous ne serez jamais aussi bien servi que par vous-même, entre vous, en vous serrant les coudes. Les solutions viennent de vous-même. Vous devrez prévoir les coups durs et les effets du réchauffement planétaire. Quant au gouvernement, oubliez ça. Pas d’argent pour les acériculteurs malchanceux. Il serait très suprenant que le gouvernement accède à ce genre de demande d’aide en tout cas.

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