L'ensemble des éditoriaux, des lettres d'opinion reçues de nos lecteurs, des chroniques et des crititques sont regroupés dans cette section.
Vous avez des opinions à partager? N'hésitez pas à nous les faire parvenir!
LA VIE RURALE – 20 Avril 2005, Opinion du citadin
Je viens d'écouter la Semaine Verte, édition du 6 mars 2005, et j'ai pu constater que la mauvaise image qui colle à la peau de l'agriculture, ce secteur important de notre économie, fait mal. Tous les maux s'abattent sur ceux qui nous nourrissent, ce qui est injuste puisque les citadins ont leur part de responsabilité dans la crise qui secoue le monde agricole de nos jours. Cette crise est importante : baisse de revenus, surexploitation des ressources, pollution, prroblème d'image et suicides à la hausse. Il est facile de comprendre le désarroi de ces gens. Mais voilà, pour continuer à nous nourrir à si bas prix, il faut, ici comme dans tous les pays industrialisés, de l'aide gouvernementale. Tenez-vous bien, 4,9 milliards de dollars en aide aux agriculteurs au Canada. Ce qui fait 163,30$ pour chaque canadien. Sachant que la majorité de ces canadiens ne paient pas d'impôt (enfants, retraités, pauvres et riches gens d'affaires avec un bon comptable), chaque payeur d'impôt a donné entre 400$ et 500$ en 2004 pour ce secteur. Cela fait 10$ par semaine par payeur d'impôt ou 20$ pour un couple qui paye ses impôt. La différence d'un panier d'épicerie bio et un panier d'épicerie traditionnel est presque nulle en terme de dépenses selon ces données. L'agriculture bio non subventionnée se retrouve désormais nez à nez avec l'agriculture traditionnelle subventionnée.
LA VIE RURALE – 20 Avril 2005, Opinion
À la suite de la publication du rapport du CIRANO sur le développement régional, nous avons demandé au président de Solidarité Rurale du Québec, M. Jacques Proulx, de réagir au communiqué de presse émis par le CIRANO. Voici sa réaction:
LA VIE RURALE – 19 Avril 2005, Opinion
Monsieur, pour avoir été agricultrice pendant 30 ans et avoir partagé la campagne avoisinante avec des non-agriculteurs, je peux affirmer selon mon expérience que cette cohabitation est possible.
LA VIE RURALE – 19 Avril 2005, Éditorial
C’est aujourd’hui que le protocole de Kyoto est entré en vigueur bien des années après avoir été adopté par les Nations-Unies. Même si les États-Unis et l’Australie refusent d’y adhérer, honte sur eux, la plupart des pays s’accordent sur le fait qu’il faille agir pour contrer le réchauffement de la planète. Lorsque le simple citoyen canadien est interrogé, il est pour la ratification du protocole de Kyoto mais ne veut pas qu’on l’empêche d’utiliser sa voiture comme il le fait tous les jours. C'est une réaction normale : les habitudes de vie ne se changent pas si facilement que ce soit en milieu rural ou urbain.
LA VIE RURALE – 17 Avril 2005, Opinion du citadin
Les écologistes du plateau Mont-Royal et du quartier Montcalm à Québec estiment souvent que la pire pollution est la pollution agricole. Ces méchants agriculteurs qui déversent dans les beaux cours d’eau du Québec les engrais, l’irrigation des champs et même du purin ne permettent pas aux citadins de jouir de ces rivières. Fini la baignade et les promenades en canot. La rivière pue! À mon avis, c’est trop facile de jeter la faute sur l’autre.
LA VIE RURALE – 17 Avril 2005, Éditorial
Le 24 janvier 2005, le ministre de l’environnement du Canada, Stéphane Dion, annonçait un investissement de 1,1 million de dollars pour l'organisation Conservation de la nature Canada, section du Québec. Cette somme servira à maintien de l'intégrité écologique du corridor appalachien dans la région du Massif des monts Sutton.
LA VIE RURALE – 17 Avril 2005, Éditorial
Le rapport final de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise, la Commission Coulombe, a été déposé en décembre 2004. Inutile de dire que cette commission a été commandée suite au brûlot de Richard Desjardins, L’Erreur Boréale, qui avait scandalisé le Québec tout entier au tournant du siècle. On y découvrait, en effet, que le gouvernement québécois avait permis à l’entreprise privée de piller la forêt québécoise depuis des décennies. Le film nous montrait tout simplement le résultat d’une telle pratique. Était-il besoin de créer une autre commission sur le sujet pour bien s’assurer que l’on surexploite la ressource? La commission Coulombe s’interroge elle-même à ce sujet : « On peut d’ailleurs noter qu’un bon nombre de recommandations avaient déjà été formulées lors de consultations antérieures. Ceci vient sans doute souligner que le temps est venu de passer à l’action de manière plus décisive.» La Commission demande de diminuer de 20% l’exploitation actuelle de matière ligneuse, ce qui lui permettrait d’adhérer au concept à la mode de « développement durable». Compte tenu des images véhiculées par l’Erreur Boréale, on peur être porté à croire qu’il s’agit là d’un minimum. Jacques Brassard, ancien ministre de l’Environnement et de la Faune du Québec de 1994 à 1996 et ministre des Ressources naturelles de 1998 à 2002, qualifie le rapport de la commission Coulombe de « Carrément délirant» dans La Presse du samedi 8 janvier 2005 en prédisant la faillite des régions du Québec si nous suivons les recommandations de la Commission Coulombe : « Je voudrais dire aux écolos du Plateau ce que cela signifie concrètement [ … ] des milliers d’emplois qui disparaissent et des milliers de chômeurs de plus. Un véritable désastre économique et social. Il est vrai que pour la secte du gourou Desjardins, le sort des épinettes importe davantage que celui des êtres humains». Guy Coulombe n’est certainement pas dans la secte de Desjardins Monsieur Brassard. Il a même passé quelques mois chez Consolidated Bathurst à titre de président et chef d’exploitation (essayez de trouver sur Internet ce que faisait cette compagnie pour voir! Il n'y a rien à faire! C’est qu’en faits elle est devenue Stone-Consolidated et en 1997 Abitibi-Consolidated, facile d’éviter les poursuites avec un tel jeux de fusions et de changement de noms). Monsieur Coulombe a aussi été président-directeur général de la Société du centre des conférences internationales de Montréal de 1990 à 1995. Par la suite, il a été directeur général de la Sûreté du Québec (1996 à 1998) et directeur de la Ville de Montréal de 1999 à 2003. Monsieur Coulombe est davantage du côté du système que dans l’opposition écologiste et je le vois mal adhérer aux Amis de la Terre et avoir comme livre de chevet Le Défi Écologiste. On peut même imaginer qu’il soit très sensible aux recommandations de l’industrie forestière, donc, les nerfs Monsieur Brassard!
LA VIE RURALE – 16 Avril 2005, Éditorial
Depuis 1 mois, il n'y a pas une semaine que nous attendons parler des malheurs des producteurs de bovins soit dans les journaux ou soit à la télé. L'appareil médiatique de l'Union des producteurs agricoles, de la Fédération des producteurs de lait et de la Fédération des producteurs de boucherie ne passent pas une semaine sans rappeler aux médias le problème des producteurs. De plus, mêmes les Fédérations et syndicats régionaux s'arrangent pour occuper la place publique dans les différentes régions du Québec. Bien que le problème soit réel, certains reportages dans les médias apportent des faits erronés qui faussent la réalité au public québécois.
LA VIE RURALE – 10 Avril 2005, Opinion
Lorsque Statistique Canada a émis son rapport en mentionnant que les terres de qualités situées en périphérie des villages et villes étaient en diminution ceci a engendré une réaction chez divers intervenants du milieu agricole et je les comprends. Cependant nous remarquons que l’instance qui pourtant devrait être la protectrice des terres de qualités semble réfuter cette étude.
LA VIE RURALE – 03 Avril 2005, Opinion du citadin
Le ministre fédéral de l’agriculture et de l’agroalimentaire, Andy Mitchell a annoncé le 29 mars 2005 la création d’un programme d’aide pour les agriculteurs canadiens de 1 milliard de dollars. Ces derniers sont à court d’argent (c’est pas nouveau) et doivent composer avec de faibles revenus agricoles. Il n’en fallait pas plus pour que le président de l’UPA, Laurent Pellerin, en vienne à la conclusion qu’Ottawa reconnaît enfin la crise qui secoue le monde de l’Agriculture.