La Vie rurale / Articles / Abitibi-Témiscamingue / La Donation ouvre le Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

La Donation ouvre le Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

Abitibi-Témiscamingue

La 28ième édition du Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue s'est ouvert avec le dernier film de Bernard Émond, La Donation, tourné dans la région, à Normétal plus précisément. Ce film vient clore une trilogie sur les trois valeurs théologales. Les deux films précédents furent La Neuvaine, sur la foi, suivi de Contre toute espérance, sur l'espérance, et cette fois La Donation, sur le don. La comédienne Élise Guilbault reprend son rôle de l'urgentologue Jeanne Dion qu'elle avait pris dans La Neuvaine.

Cinéma des régions car La Neuvaine a été tournée sur la Côte-de-Beaupré, dans la région de la Capitale-Nationale. Contre toute espérance a été tourné en Montérégie, à Beloeil, plus précisément. La Donation a été tournée à Normétal en Abitibi-Témiscamingue. « C’est une véritable histoire d’amour qui me lie avec l’Abitibi. C’est en visitant la région que les images du film ont émergé dans mon esprit », a-t-il dit avant la projection du film pour le public d'Abitibi.

Le cinéma de Bernard Émond, 58 ans, anthropologue de formation, en est un que plusieurs comparent au Suédois Ingmar Bergman. Pourant, l'oeuvre de Bergman tourne beaucoup autour de l'absence de Dieu alors que celle d'Émond aborde plutôt sa possible existence malgré son silence. Ce qui rapproche les deux cinéastes est sans doute qu'il s'agit là d'oeuvres austères, fortes et faites sans compromis.

Je n'ai pas encore vu La Donation, mais j'ai vu La Neuvaine et Contre toute espérance. Ce sont des films qui font forte impression, qui font réfléchir et discuter. Ce ne sont pas des oeuvres de divertissement, mais des objets d'art, ou chaque scène est composée comme une toile. Ce sont des oeuvres de contemplation et de réflexion.

Ces trois films sont tournés en région, des régions qui sont familières aux Québécois et à qui ça fait du bien de voir des oeuvres tournées en dehors de Montréal et Québec.

Pourtant, Bernard Émond est Montréalais. Qu'est-ce qui l'attire dans les régions? «Je suis Montréalais pure laine, mais c’est peut-être parce que, du côté de ma mère, c’étaient des agriculteurs qui sont venus s’installer en ville. Il y a quelque chose dans la culture québécoise que l’on retrouve davantage dans les régions qu’à Montréal. Quelque chose du patrimoine d’origine. Le rythme de vie urbaine convient moins à mes films, du moins à ceux de la trilogie. Contrairement à bien des gens de Montréal et à ce qu’on nous montre à la télé, je sais que la vie ne s’arrête pas de l’autre côté du pont Jacques-Cartier», a-t-il affirmé au Journal de Québec.

J'invite les gens à voir la trilogie de Bernard Émond dans l'ordre ou le désordre. À mon sens, il s'agit d'une oeuvre majeure comme Le Décalogue de Krysztof Kieslowski. De plus, c'est une oeuvre d'ici avec en toile de fond quelques-unes de nos régions.

Pour la programmation complète du Festival qui se déroule à Rouyn-Noranda du 31 octobre au 5 novembre 2009 : http://www.festivalcinema.ca/index.asp?varLangue=FR&varPage=programmation&varVOLET_ID=24

Commentaires

Enrique Garcia

L’équipe des projets spéciaux et multimédias de Radio Canada International effectue présentement une mise à jour de ses listes de contacts. Nous aimerions vous demander de nous envoyer le plus rapidement possible le nom, courriel, numéro de téléphone et le titre d’une personne contact sur place qui pourrait nous aider à diffuser de l’information concernant nos projets et concours dans les domaines du court métrage et du multimédia. Nous vous remercions de votre coopération et n’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.


Enrique Garcia
enrique.garcia@radio-Canada.ca
Agent de promotion
Projet Racines/Roots
Radio Canada International