Pauline Marois doit une fière chandelle aux électeurs de Charlevoix et à l’Action démocratique du Québec (ADQ). Elle a désormais toute la légitimité d’entrer à l’Assemblée Nationale en tant que députée de Charlevoix et chef du Parti Québécois (PQ). À vaincre sans péril lors d’une élection fantoche sans candidat, Pauline Marois aurait été la risée de tous. Les Libéraux ont donc écarté tout candidat à cette élection partielle pour un couronnement qui aurait été immédiatement décrié par tous. L’ADQ ne l’a pas vu du même œil et c’est tant mieux pour les électeurs et pour notre système démocratique en général. Honte sur le gouvernement Charest.
Les électeurs de Charlevoix se sont donc prononcés. L’ADQ a subi une défaite grave. Il faut dire que leur candidat, Conrad Harvey, avec sa grosse moustache et son argumentaire « je suis un petit gars d’ici et mon adversaire vient d’ailleurs alors les gens de Charlevoix n’en voudront pas » ne tenait pas la route. C’était la deuxième fois que le monsieur tentait sa chance et cette fois le message est clair et cruel : Conrad Harvey ne devrait pas se représenter, les gens n’en veulent pas comme député adéquiste dans Charlevoix.
Mario Dumont, chef de l’ADQ, a affirmé que Pauline Marois avait profité du vote massif des Libéraux qui n’avaient pas de candidat dans Charlevoix. N’importe quoi. Beaucoup de Libéraux influents ont tenté de faire pencher le vote du côté de l’ADQ. Il faut reconnaître la défaite. Les gens de Charlevoix ont voté Pauline. Point à la ligne. 60 % des votes sont allés au PQ et 37 % à l’ADQ.
Que voulez-vous répondre à cela? Moi je sais. Félicitations à Pauline Marois pour cette victoire.
Lire aussi cet éditorial paru le 16 août 2007 sur ce site : http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/14230