Le lac Nairne, dans Charlevoix, se soigne de l'algue bleue
Charlevoix
Le journal Le Soleil rapporte aujourd'hui une histoire inhabituelle en ces temps de lacs infestés de l'algue bleue. Il s'agit de l'histoire du lac Nairne, dans Charlevoix, qui fut infesté par l'algue en 2000 et qui depuis, doit se soigner. Ce lac est sur la voie de la guérison.
Ce lac, situé à Saint-Aimé-des-Lacs, dans Charlevoix, a la chance de recevoir l'appui d'un groupe de citoyen qui a décidé de le sauver de l'eutrophisation. Au lieu de baisser les bras, ces gens ont décidé de combattre ce phénomène. Les efforts mis en place semblent donner de bons résultats puisque le lac serait sur une lente voie de guérison.
Le maire de Saint-Aimé-des-Lacs, Bernard Maltais, a dirigé l'Association pour la protection de l'environnement du lac Nairne (APELN), un organisme fondé en 1987 et qui se préoccupe de la santé du lac. Monsieur Maltais a décrit au journal Le Soleil le choc qu'il a ressenti lorsqu'il a découvert les premières fleurs d'eau sur son lac tant aimé. Ces fleurs sont la preuve presque absolue de la présence de cyanobactéries dans un lac.
« À l'été 2000, un mois après une mortalité importante de poissons, le lac avait été recouvert d'algues bleues. Notre lac venait de prendre un coup de vieux », s'est-il rappelé.
Au début les gens ne comprenaient pas l'importance d'agir immédiatement. Le plus important fut d'expliquer et de sensibiliser les gens pour que leur lac ne devienne pas un marais trop vite. Première étape de sauvetage, replanter de la végétation sur toute la bordure du lac, cela agit tel un filtre pour empêcher le phosphore de se retrouver dans le lac. Coût de l'opération : 270 000$. 130 des 200 propriétaires ont dégazonné une bande de trois mètres de rives pour planter des arbres, arbustes et végétaux.
Cela semble donner des résultats encourageants. Même en ce terrible été 2006 où les algues bleues font leur apparition un peu partout dans les lacs où les villégiateurs sont nombreux, le lac Nairne lui est demeuré sain, preuve que son vieillissement prématuré est sous contrôle. L'eutrophisation étant un processus naturel normal, mais qui se trouve précipité lorsque les berges sont déboisées. Le lessivage, le ruissellement des fosses sceptiques et la pollution font en sorte de précipiter la mort du lac.
Pour terminer cet été ou des lacs comme le Massawippi et le Lac Saint-Charles ont montré des signes de faiblesses, il est des plus encourageants que d'autres ressuscitent. Cela ne se fait toutefois pas sans efforts. Mais c'est la preuve qu'il y a de l'espoir.