Un patrimoine visuel à exploiter
Les régions, une ressource à mettre en valeur auprès des réalisateurs de films et de séries télévisuelles
Créons un bureau de cinéma pour la valorisation cinématographique des régions
Les régions du Québec disposent d'endroits de choix pour le tournage de scènes extérieures de films ou de séries télévisuelles. Les voies d'accès carrossables, l'accueil chaleureuse par les ruraux et les néoruraux des équipes de tournage ainsi que la beauté des paysages forestiers et ruraux ravissent réalisateurs et producteurs.
Et ce n'est pas seulement depuis les dernières années avec la production de film comme Séraphin: un homme et son péché de Charles Binamé ou Grey Owl, mettant en vedette l'acteur Pierce Brosnan que les régions se révèlent une place de prédilection pour la production visuelle.
Le journal municipal de Chertsey, Le Communicateur, édition de mai-juin 2006, rappelle à ses lecteurs que le première long métrage canadien de langue française au Québec, Le père Chopin, a été tourné dans la localité en 1944. La localité qui sappelait à lépoque Saint-Théodore de Chertsey, est située dans le nord de la région de Lanaudière. Le Père Chopin mettait en vedette, entre autres, Jeannine Sutto et les regrettés, Ovila Légaré et Marcel Chabrier.
Le village […] est choisi comme lieu de tournage des scènes extérieurs du film pour représenter le village de Saint-Valentin. Plusieurs citoyens de Chertsey participent au film comme figurants ou comme fournisseurs de services: Alphonse Bélair, Émilien Riopel, Angélico Dupuis et Étoila Guernon, épouse de Raymond Poudrier. La maison dÉmery Poudrier, alors maire du village, sert également de lieu de tournage. Cest surtout sur la colline de lécole, à larrière de la maison de Gaston Perrault, que le réalisateur [Fyodor Otsep] tourne plusieurs prises de vue du village.
De nombreux films ont été tournées dans les décors majestueux des régions. De nombreux festivals de cinéma ou de productions télévisuelles sont aussi apparus: un festival de cinéma rural se déroule à chaque année à Maniwaki dans l'Outaouais, un festival de films sur l'environnement à Portneuf, un festival de cinéma jeunesse à Rimouski sans oublier le célèbre festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Avec ces événements féconds pour le cinéma et le potentiel élevé des régions pour le tournage des scènes extérieures, la création d'un bureau de Cinéma pour la promotion des régions du Québec devient un impératif.
Alors que Montréal perd de plus en plus de tournages au profit de Toronto et de Vancouver, un budget raisonnable en comparaison avec du budget existant pour la promotion de Montréal, serait bienvenu pour effectuer une promotion efficace de ce patrimoine cinématographique, souvent méconnu et ignoré des marchés internationaux. Il n'y pas seulement Montréal au Québec pour réaliser des productions, les régions sont là aussi, débordantes de richesses visuelles.
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