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Le taux de propriété est plus élevé en Abitibi-Témiscamingue que l'ensemble du Québec

La région de l'Abitibi-Témiscamingue affiche un taux de propriété supérieur à celui du Québec. Au cours des dernières années, ce taux a connu une hausse significative, deux fois plus grande que celle de l'ensemble du territoire. C'est notamment ce que révèle la nouvelle recherche que vient de publier la Société d'habitation du Québec (SHQ), intitulée L'habitation au Québec - Profil statistique Abitibi-Témiscamingue dont les faits saillants ont été rendus publics aujourd'hui par le président-directeur général de la SHQ, M. Pierre Cliche, à Rouyn-Noranda, à l'occasion d'une tournée des régions du Québec qu'effectue la Société.

Taux de propriété

Le taux de propriété de l'Abitibi-Témiscamingue est nettement supérieur à celui du Québec (66 % contre 58 %). C'est dans les MRC d'Abitibi-Ouest et de Témiscamingue qu'il est le plus élevé avec des pointes autour de 75 %. Le taux de propriété le plus bas se retrouve dans la MRC de La Vallée-de-l'Or avec 60 %.

Les statistiques révèlent qu'entre 1996 et 2001, le taux de propriété a connu une hausse deux fois plus grande dans la région qu'au Québec. Il est passé de 63 % à 66 %. Au Québec, il s'est légèrement accru, passant de 57 % à 58 % durant la même période.

Démographie

Au chapitre de la démographie, la région peut aisément se comparer à l'ensemble du Québec. En effet, les soutiens des ménages propriétaires sont âgés le plus souvent de 35 à 54 ans tandis que les soutiens des ménages locataires ont généralement entre 25 et 44 ans.

La région se démarque, cependant, par le fait que 74 % des ménages propriétaires sont soutenus par des hommes (contre 70 % au Québec). Chez les ménages locataires, les parts respectives des hommes et des femmes sont plus équilibrées quoique les soutiens soient, encore une fois, majoritairement des hommes, avec 52 % (contre 49 % au Québec).

Habitat

Globalement, les logements de la région sont plus spacieux que ceux de l'ensemble du Québec. Chez les ménages propriétaires, les logements comptant quatre chambres à coucher ou plus, sont plus nombreux qu'au Québec. Du côté des logements loués, on retrouve davantage de logements de trois chambres à coucher ou plus. Cette donnée sur la taille des logements n'est pas sans lien avec le fait que les ménages de la région comptent un peu plus de personnes que la moyenne québécoise, soit 2,44 personnes par ménage contre 2,38 au Québec.

En Abitibi-Témiscamingue, presque la moitié des logements occupés par des propriétaires ont été construits entre 1971 et 1990.

Coût du logement et revenu

Les statistiques indiquent qu'il en coûte moins cher pour se loger dans la région qu'au Québec. Le coût médian du logement est en effet moins élevé en Abitibi-Témiscamingue que dans l'ensemble du Québec. Chez les propriétaires, on parle de 503 $ par mois (contre 620 $ au Québec). Chez les locataires, c'est plutôt 437 $ par mois (contre 495 $ pour l'ensemble du Québec).

Cependant, les revenus médians des ménages locataires et des ménages propriétaires sont un peu plus faibles dans la région que dans l'ensemble du Québec. C'est presque 50 000 $ pour les propriétaires et un peu plus de 22 000 $ pour les locataires.

Taux d'effort

Dans la région, la proportion du revenu consacrée au logement est à peu près la même que dans l'ensemble du Québec (14 % pour les propriétaires et 23 % pour les locataires).

Entre 1996 et 2001, les taux d'effort médians des ménages de l'Abitibi-Témiscamingue ont moins diminué que ceux de l'ensemble du Québec. Chez les propriétaires, la baisse a été de 0,3 point de pourcentage, contre une diminution de 1,4 point au Québec. Chez les locataires, on parle d'une diminution de 1,3 point de pourcentage contre une diminution de 3,2 points pour le Québec.

Il est à noter que, chez les ménages locataires, seules les familles monoparentales ont un taux d'effort nettement plus élevé que ce que l'on retrouve au Québec (27 % contre 24 %). Chez les ménages propriétaires, lorsque les principaux soutiens ont entre 15 et 24 ans, le taux d'effort médian est supérieur à celui des autres groupes d'âge.

Marché de l'habitation

La région de l'Abitibi-Témiscamingue se compare à l'ensemble du Québec en ce qui concerne la croissance de son activité de production de logements destinés à la propriété.

Quant au taux d'inoccupation, les centres urbains de la région ont tous échappé au resserrement du marché locatif qui a affecté les principaux centres du Québec au cours des récentes années. Dans la région, le taux est passé de 8,1 % à 12,0 %, selon les différents centres urbains, entre 1998 et 2003.

Interventions en habitation

L'Abitibi-Témiscamingue compte, proportionnellement, à peine plus de logements sociaux de type HLM que l'ensemble du Québec. Le taux de pénétration de ce programme de la SHQ, c'est-à-dire le nombre de ménages rejoints pour chaque millier de ménages, est de 26 dans la région contre 25 pour la moyenne québécoise.

Cependant, les ménages de la région reçoivent nettement moins d'aide sous la forme d'Allocation-logement que ceux de l'ensemble du Québec, soit 47 ménages aidés par 1 000 contre 52 pour le Québec.

Par ailleurs, les programmes liés à la rénovation ont été utilisés par 15 ménages par 1 000 contre 24 au Québec. Pour les programmes d'adaptation de l'habitat, le taux de pénétration est de 3 ménages par 1 000, contre 4 ménages par 1 000 ménages au Québec.

Pour plus de renseignement, l'étude L'habitation au Québec - Profil statistique Abitibi-Témiscamingue est disponible sur le site Internet de la Société d'habitation du Québec.

Source: Gouvernement du Québec

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