Celui qui a terrassé le Bloc québécois a été emporté par le mal du siècle, le cancer. Dans son cas, il s’agissait d’un deuxième cancer, dont la nature n’a pas été dévoilée. Peu importe, doit-on tout savoir à cet égard?

Je me souviens durant la dernière campagne électorale, un journaliste (je ne me souviens plus de quel média, désolé) avait demandé à Jack Layton quel était la cause de sa fracture de la hanche. Il avait répondu qu’il ne savait pas trop et qu’il irait voir ses médecins après la campagne électorale. Tout allait bien de toute façon. Pas question de prendre un temps d’arrêt, les enjeux étant, selon lui, trop importants.

Sa campagne a porté fruit en termes de votes pour le NPD qui est devenu l’opposition officielle à Ottawa. Toute une avancée pour ce tiers parti. Toutefois, je ne peux m’empêcher de penser que cette fracture à la hanche cachait, peut-être, un mal beaucoup plus grave qui avait été négligé pour cause de campagne électorale.

Le mois passé, Jack Layton se retirait temporairement de la vie publique pour combattre ce terrible ennemi. Il était visiblement très affecté par la maladie. Ses partisans, comme ses adversaires et tous les Canadiens, les électeurs, sont tout de même sous le choc ce matin. Jack était tellement positif, parlait déjà de son retour au courant de l’automne, qu’on voulait, même perplexe à le voir ainsi amaigri, le croire.

Après la grande avancée du NPD, c’est le grand départ pour Jack Layton.

Merci d’avoir fait de la politique respectueuse, monsieur Layton. Merci d’avoir toujours été positif et constructif en tant que politicien. Vous êtes et demeurerez une source d’inspiration pour les Canadiens. Toutes mes condoléances… à nous tous.