La fermeture du Madrid : un deuil pour bien des automobilistes
Centre-du-Québec
Chronique d’une mort annoncé avec l’achat du restaurant Le Madrid, aux abords de l’autoroute 20 à Saint-Léonard-d’Aston dans la région du Centre-du-Québec, par Immostar, un groupe d’investisseurs de Québec. Immostar va fermer, démolir et reconstruire quelque chose de nouveau sur ce site stratégique à mi-chemin entre Montréal et Québec. Les gens sont attachés au Madrid mais certains contestent carrément sa fermeture et sa démolition. Un groupe Facebook s’est même formé pour signer une pétition contre la démolition du Madrid : http://www.facebook.com/home.php#!/groups/127868613890775
Le Journal de Québec a fait un petit tour des médias sociaux et ont trouvé des gens prêts à boycotter la nouvelle halte routière qui sera construite là au coût de huit millions de dollars. Dans cette halte, on trouverait deux restaurants (dont un Macdo selon certaines rumeurs) et un dépanneur. Certains exigeraient que l’UNESCO empêche la destruction en faisant reconnaître Le Madrid comme faisant partie du patrimoine mondial. J’ose croire que c’est une farce. Le Madrid a beau être unique au Québec, en matière d’architecture, cela ne veut pas dire qu’il soit pertinent à cet égard. Bien sûr, il fait partie des souvenirs, mais de là à le considérer comme un patrimoine bâti…
La dernière propriétaire du Madrid, Julie Arel, a déclaré ceci au Journal de Québec : « Ça fait réagir, c’est incroyable! Saguenay, Sherbrooke, Trois-Rivières, Montréal. J’ai reçu plein de beaux témoignages de mes employés et de mes anciens employés qui ont de la peine, mais qui sont contents pour moi. Je suis une femme d’affaires, mais je suis aussi une mère de famille. Noël, Pâques, je n’étais jamais à la maison. Là, j’ai choisi de le faire».
C’ici la fermeture vers la fin du mois d’août, nombreux sont ceux qui souhaiteront profiter une dernière fois du Madrid. Depuis l’annonce de la vente et de la fermeture, les records de vente sont fracassés, affirme Julie Arel. Le tout se terminera par une soirée d’adieu à la fin de la période estivale qui sera suivi d’un encan pour vendre les décorations et le mobilier.
C’est la fin de la halte kitsch (ce n’est pas péjoratif) de l’autoroute 20, la fin d’une époque. Maintenant, ce sera des haltes plus uniformes avec des restaurants issus de grandes chaînes.