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L’Abitibi-Témiscamingue : un gisement de terres rares

Abitibi-Témiscamingue

L’Abitibi-Témiscamingue : un gisement de terres rares

Graphique illustrant la production de terres rares (en kilotonnes) depuis 1950. © USGS, Wikipédia, domaine public

L’Écho Abitibien annonçait hier que la Société minière GéoMéga compte exploiter la cinquième plus importante ressource de terres rare au monde sur la propriété Montviel à 100 km de Lebel-sur-Quévillon en Abitibi-Témiscamingue.

Les terres rares ne sont pas si rares que ça en fait, ce sont des terres contenant plusieurs métaux (lanthane, lutécium, scandium, néodyme etc.) selon Futura-Sciences dans un article de Bruno Scala. Jusqu’à il y a soixante ans, nous ne savions pas comment séparer ces métaux. Maintenant on le sait que l’usage de ces métaux est crucial dans la composition de matériel électronique. La Chine détient 97% du marché mondial en raison des bas coûts de sa main d’œuvre. Mais, dernièrement, elle a décidé de limiter ses quotas d’exportation et de monter les prix. L’exploitation de terres rares ailleurs dans le monde devient donc envisageable du point de vue rentabilité avec par exemple l’exploitation de terres rares dans les fonds marins du pacifique par le Japon, et… l’exploitation de terres rares en Abitibi-Témiscamingue.

 

Il y a déjà eu de l’extraction de terres rares en Australie et aux États-Unis, mais devant le faible coût de la main d’œuvre en Chine, ce n’était plus rentable. Ces exploitations ont fermées mais existent toujours…

 

Géo Méga est propriétaire du site Montviel depuis décembre 2010. Les forages récents tentent à démontrer le bon potentiel du site qu’on savait, historiquement, intéressant.

 

«Il s’agissait d’une mise à jour des ressources, a indiqué le président de GéoMéga, Simon Britt au journal Le Citoyen. Nous savons maintenant que nous avons affaire avec un gisement de classe mondiale.» Ce serait le cinq ou sixième en importance dans le monde. Une seconde phase de forage doit se faire durant l’automne 2011 afin de mieux circonscrire la superficie du gisement.

 

Si tout va bien on parle d’un début d’exploitation en 2015, le tout dans un contexte d’acceptabilité sociale et environnementale, espère l’entreprise Géo Méga de Saint-Lambert sur la rive-sud de Montréal.

 

Pour en savoir plus sur les terres rares : http://fr.wikipedia.org/wiki/Terres_rares

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