Coupures contestées par la FCSQ
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La Fédération des commissions scolaire du Québec (FCSQ) a affirmé que Québec exige d’elle des compressions de 110 millions de dollars dans le réseau. Ces coupures sont contestées par la présidente de la Fédération, Josée Bouchard, qui déclare que cela n’avait pas été annoncé dans le budget provincial. Ces coupures arrivent donc comme une mauvaise surprise.
Selon Mme Bouchard dont les propos sont rapportés par la Presse Canadienne, le gouvernement du Québec a volontairement gardé le silence sur ces compressions et place la FCSQ devant un fait accompli. Pour Mme Bouchard, le ministère de l’Éducation a adopté dans ce dossier une attitude méprisante qui ne peut être acceptée et qu’il faut dénoncer. En effet, cet exercice imposé arrive au moment où le budget des commissions scolaires est planifié pour l’année scolaire 2011-2012.
Or, c’est jeudi dernier que Mme Bouchard a été mise au courant de ces coupures de 110 millions de dollars durant une rencontre avec des hauts fonctionnaires. Cela va affecter les services aux élèves, a expliqué Mme Bouchard à la Presse Canadienne. Des exemples : formation professionnelle, services de garde aux enfants pauvres à Montréal etc.
Ce qui choque et explique la sortie médiatique de Mme Bouchard, c’est que le gouvernement du Québec a demandé aux commissions scolaires d’acheter des tableaux interactifs et des portables que la FCSQ n’avait jamais demandé. On fait des dépenses qui ne sont pas demandées et on coupe des sommes qui vont obliger la FCSQ à choisir des services à couper. Les présidents de commissions scolaires dénoncent et devraient se mobiliser contre ces coupures et en appeler de l’appui de leurs partenaires en éducation.
À l’heure où plusieurs s’interrogent sur la pertinence de l’existence des commissions scolaires, le gouvernement libéral de Jean Charest a maintenu le cap. Il l’a fait même au moment où l’ADQ était dans l’opposition officielle. Si la FCSQ conteste trop fort cet exercice financier imposé, ne risque-t-elle pas de perdre un allié important? Le pari de Mme Bouchard n’est pas sans risque au niveau politique.
