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Des noix de Grenoble potentiellement contaminées à la E.coli auraient causé un décès

Commerce et agroalimentaire

Noix de Grenoble

Noix de Grenoble

Source image : Horst Frank

Wikipédia

L’Agence canadienne d’inspection des aliments a émis hier un communiqué avisant la population canadienne de ne pas consommer certaines marques de noix de Grenoble crues écalées. Le ministère de la Santé du Québec confirme le décès d’une personne au Québec à la suite d’une contamination à la bactérie E.coli suite à l’ingestion possible de noix de Grenoble contaminée. Certes la personne décédée souffrait de problèmes de santé important, mais il n’en demeure pas moins que la cause du décès serait liée à la consommation de ces noix.

En tout, il y aurait eu 14 cas d’intoxication au E.coli au Canada dont 10 au Québec. Huit des dix personnes ont été hospitalisées, une a été atteinte de la maladie du hamburger ou syndrome hémolytique urémique, touchant les reins et autres organes, et une est morte. Les personnes infectées l’ont été entre le 31 janvier et le 5 avril 2011.

 

L’aliment contaminé, selon l’Agence de santé publique du Canada, serait probablement des noix de Grenoble crues et écalées. À cause de ces importants soupçons, l’agence a émis un rappel, lundi dernier, des noix de Grenoble crues écalées éventuellement contaminées. Ces dernières étaient vendues au Québec sous les bannières commerciales Amira, Tia ainsi que Sélection Mérite et mises en marché entre le 1er janvier et le 4 avril 2011.

 

Tous les produits rappelés et analysés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments et Amira, jusqu’à présent n’ont révélé aucune trace de bactérie E.coli. L’enquête se poursuit pour trouver la source de cette contamination.

Commentaires

La noix de Grenoble injustement pointée du doigt

Après le décès d'un Québécois, suite à la consommation de noix de Grenoble, les nuciculteurs de l'Isère s'inquiètent.

Depuis quelques heures, l'info va bon train sur le net. Tout est parti d'un article du "Journal de Québec" annonçant le décès d'un Québécois victime de la bactérie E. coli lors d'une dégustation de noix de Grenoble. Le seul problème c'est qu'en Isère, le Comité Interprofessionnel de la noix de Grenoble affirme ne plus exporter outre-Atlantique.

Cela fait 10 ans que les nuciculteurs des Alpes n'envoient plus de noix au Canada. Les noix de Grenoble sont exportées en Espagne, en Allemagne, aussi et surtout en Italie et c'est tout !

Cette affaire provoque donc l'émotion et l'étonnement chez les 1.050 producteurs français, mais elle s'explique assez facilement. Le comité interprofessionnel lutte depuis plusieurs années contre des producteurs de Californie qui utilisent leur appellation. Pourtant, en France, la noix de Grenoble est censée être protégée par une AOC décrochée en 1938.


Usurpation d'identité ! :

Mais il suffit de se balader sur internet pour se rendre compte que les producteurs californiens n'ont que faire de cette AOC.

Dans un communiqué, paru l'été dernier sur leur site, on peut lire : 'les producteurs de noix de Grenoble de la région de la vallée du centre de la Californie, de Redding, au nord, à Bakersfield, au sud, sont pour le moins occupés : ils ont en effet quelque 340.000 tonnes de noix de Grenoble à récolter".

Plus que jamais la tromperie inquiète les professionnels isérois qui redoutent l'assimilation.