L’opposition citoyenne contre les gaz de schiste s’organise
Centre-du-Québec
Saviez-vous qu’il y avait au moins 25 comités de citoyens qui s’opposent à l’exploration et à l’exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent? Personnellement, je ne savais pas qu’il pouvait y en avoir autant. Mais, c’est ce qui s’appelle une force de frappe éparpillée. Plus maintenant. Hier, malgré la tempête qui frappait le Québec, les représentants de 25 comités se sont réunis à Drummondville dans le Centre-du-Québec. Leur objectif : établir une stratégie pour faire reculer le gouvernement.
Pour établir une telle stratégie qui soit un tant soit peu efficace, il faut former un comité interrégional. L’assemblée de 45 personnes, réunie au Best Western Hôtel Universel, a formé ce comité avec 11 délégués des comités de citoyens. «Il y a beaucoup d'actions qui se font un peu partout. On essaie de regrouper, de coordonner ça pour qu'il y ait une mobilisation générale populaire», a expliqué l'instigateur du projet, Serge Fortier au journal Le Nouvelliste de Trois-Rivières. Monsieur Fortier est également membre du comité de vigilance sur les gaz de schiste Lotbinière-Bécancour.
Étaient également présents à cette rencontre, deux avocats qui fournissaient des conseils juridiques aux gens présents. La raison de leur présence est de valider les actions de contestation pour qu’elles demeurent dans la légalité. Mais il y avait aussi la possibilité de faire affaires avec les tribunaux afin d’obtenir des injonctions qui arrêteraient l’exploration pour trouver du gaz de schiste. Pour ces citoyens engagés, l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste est un dossier qui a été mal conduit sur le plan politique et juridique.
Les citoyens réunis à Drummondville disent représenter des citoyens qui se sentent insultés par le gouvernement Charest qui refuse un moratoire, le temps de mieux connaître ce qu’est le gaz de schiste et de rassurer la population. La fuite en avant du gouvernement inquiète. Et la plus grande inquiétude provient de la contamination possible des nappes phréatiques par l’exploitation du gaz de schiste. On craint aussi une baisse de valeur foncière des propriétés. «Nous ne sommes pas dupes. L'industrie est là pour s'implanter, exploiter, faire des profits et nourrir leurs actionnaires, point! La balance ils s’en foutent!», selon Monsieur Fortier cité par Le Nouvelliste.
Est-ce que chaque village aura son comité de citoyens contre le gaz de schiste? C’est ce dont rêve monsieur Fortier. D’ici là et d’ici à ce que le Bureau d’audience publique sur l’environnement se prononce dans ce dossier, le nouveau comité interrégional va organiser des manifestations contre l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.