Le lieutenant-gouverneur du Québec va continuer à nous coûter 0,11$ par personne chaque année
Opinion du citatin

Le lieutenant-gouverneur du Québec Pierre Duchesne
Source image : http://www.lieutenant-gouverneur.qc.ca
Le Parti Québécois (PQ) a proposé une motion à l’Assemblée nationale pour couper les vivres au lieutenant-gouverneur du Québec, Pierre Duchesne. L’Action démocratique du Québec (ADQ) a appuyé la motion. Le seul député de Québec Solidaire également. L’opposition était unanime pour appuyer cette motion. L’opposition est minoritaire et Jean Charest et son gouvernement ont les deux mains sur le volant du pouvoir. Dommage, cette fois, c’est vraiment dommage. La motion a été battue par 61 votes contre 54 avec aucune abstention.
Cette motion visait à exprimer un désaccord profond avec le refus du lieutenant-gouverneur à venir témoigner devant une commission parlementaire de l’administration publique. Si sanction il y avait eu avec perte de l’allocation annuelle. Nous aurions collectivement économisé 775 000$. Si on est 7 millions, et bien c’est 0,11$ par personne par année.
Jacques Dupuis, leader du gouvernement en Chambre, a accusé le PQ de profiter ce cette histoire pour mousser la souveraineté du Québec. Rappelons à monsieur Dupuis que le PQ est un parti souverainiste, Québec solidaire aussi et l’ADQ autonomise. Donc, le parti libéral est fédéraliste et monarchiste. Bon, tout le monde a compris, mais encore. « Vous êtes incapables, incapables d'obtenir la souveraineté par la porte d'en avant, vous voulez l'obtenir par la porte d'en arrière. La réponse, c'est non! » a-t-il claironné.
Belle façon de détourner le débat. La commission parlementaire de l’administration publique veut savoir si le lieutenant-gouverneur, représentant de la reine Élisabeth II, administre bien les fonds publics qui lui sont alloués. C’est légitime quand on sait les dépenses très critiquées effectuées par Lise Thibault l’ex-lieutenant-gouverneure. Pour expliquer son refus de répondre aux questions de la commission, Monsieur Duchesne, dans une lettre datant du 15 janvier, a mentionné que le budget alloué au lieutenant-gouverneur relève du Conseil exécutif et que c’est au gouvernement de la défendre. La seule façon pour obliger le lieutenant-gouverneur à répondre de ses dépenses est d’adopter une loi spéciale. Et ça, la reine serait certainement très fâchée.
Le gouvernement Charest a compris et a défendu le représentant d’Élizabeth. Pas de commission, une belle allocation et les deux mains sur le volant du pouvoir. C’est très décevant, mais c’était tout à fait prévisible d’un gouvernement qui se complait dans l’immobilisme.