Analyse de l’eau de La Macaza après la découverte d’un puit contaminé aux TCE
Laurentides
La Macaza, municipalité située dans les Laurentides, va commander une analyse d’eau pour une quarantaine de maisons située sur son territoire. L’objectif de cette opération est de s’assurer qu’il n’y a pas de trichloréthylène (TCE) dans l’eau. Cela est suite à la découverte de ce produit hautement cancérigène dans un es quatre puits creusés pour le pénitencier fédéral situé dans cette municipalité.
«On était à la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement en eau, explique Jean-Yves Roy, des relations médias du Service correctionnel. Le 21 janvier, on a obtenu un test positif au TCE dans un de nos quatre puits. La teneur était de 6,1 microgrammes par litre. Une nouvelle analyse le 29 janvier a montré une teneur de 2,1. La recommandation de Santé Canada est de ne pas dépasser 5 microgrammes par litre.» a-t-il affirmé à La Presse.
Dès que la ville a été au courant de cela, le directeur général de la municipalité de 1000 âmes environ, Denis Jubinville, a décidé de prélever des échantillons dans une quarantaine de maisons et commerces dans un rayon de 40 km autour du puit. L’analyse sera faite avec le ministère de l’Environnement.
La contamination de l’eau par le TCE est devenue tristement célèbre suite à la multiplication de cancers à Shannon dans la Capitale-Nationale. La base militaire de Valcartier a utilisé ce produit durant de nombreuses années et la nappe phréatique de Shannon en serait contaminée. De nombreux citoyens de l’endroit ont bu durant des années cette eau contaminée. Aujourd’hui, les citoyens se regroupent et intentent un recours collectif d’un milliard de dollars.
Or, il y a déjà eu une base militaire aérienne à La Macaza qui est désormais un aéroport régional. Le pénitencier a été installé en 1978 dans les anciens baraquements militaires. Malgré ces similitudes avec Shannon, les autorités sanitaires se veulent rassurantes : «On ne considère pas qu'on a un problème de santé publique actuellement», dit le Dr Michel Savard, de la Direction de santé publique des Laurentides à La Presse.
Inutile de dire que les résultats d’analyse sont attendus avec impatience et que de nombreux citoyens sont, avec raison, un peu inquiets.