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Nathalie Normandeau et François Bonnardel : une histoire qui ne regarde qu’eux

Politique

On semble faire grand cas de la liaison entre la ministre libérale des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, et le député adéquiste François Bonnardel, à Québec. Tous les politiciens disent devant les médias que ça ne les dérange pas, tant du côté libéral qu’adéquiste, mais hors des ondes ça jase pas mal. Une liaison entre une ministre libérale et un député de l’opposition, de mémoire, ça ne s’est jamais vu et cela pose des questions éthiques semble-t-il. Théoriquement, oui, ça pose des questions d’éthique qu’il aurait peut-être été bon de souligner ou d’aborder sans avoir d’exemples concrets en tête.

Or, dans le monde politique, les gens sont souvent en réaction plutôt qu’en prévision, ce qui, vous avouerez, n’est pas très rassurant. Quoi qu’il en soit, voici les parlementaires devant le fait accompli : Normandeau et Bonnardel ont une liaison. Et c’est maintenant qu’il faut se poser des questions à propos de l’éthique qu’une telle situation amène?

Bien sûr, la liaison fait rigoler les collègues, les fait rire jaune, car plusieurs n’oseront plus se confier à Mme Normandeau ou à Monsieur Bonnardel de peur que leurs paroles ne soient transmises à l’ennemi. Même si ces craintes sont sans fondement, il y a fort à parier que les deux tourtereaux recevront pas mal moins de confidences politiques à partir de maintenant. Est-ce que cela peut nuire à leur travail? Oui, quand même, un peu. Malgré tout, c’est une conséquence avec laquelle ils devront vivre, mais qui ne devrait en aucun cas les affecter.

En effet, leur histoire ne les regarde qu’eux. C’est tout. Sans doute que le regard des autres, surtout dans leur parti respectif, risque de changer un peu. Tous deux risquent d’être la cible de blagues parfois un peu salace, mais il est de notoriété que les parlementaires sont comme de grands bébés qui ne savent pas trop se tenir lorsqu’ils sont en meute.

Moi, je trouve que c’est une belle histoire. C’est le printemps, la météo s’annonce belle, la vie aussi. Il n’y a rien à dire de plus, sinon que de leur souhaiter tout le bonheur qu’ils méritent!

Commentaires

Nathalie Normandeau et François Bonnardel

En ce qui concerne les amours de l'un envers l'autre , c'est exacte que celà les regarde , la vie est ainsi faite .
Est-ce politiquement correct ? ils devront vivre avec c'est certain ,mais personne n'a le droit de les juger sur le sujet car justement ce sont leur vie privée , les affaires se sont les affaires et pour le reste c'est de leur affaire .

Une chose est certaine , qu'on ne vienne pas me dire que les parties ne s'entendent pas entre eux maintenant .

Que les politiciens et les autres les laissent vivre comme bon leur semble car ils y ont droit autant que ceux qui les jugeront

Normand Sarrazin
Chicoutimi

Une nouvelle forme de bâillon !

Pour le PLQ, c’est une nouvelle forme de maraudage. À savoir si ça durera le temps des roses, ça restera à voir. Par ailleurs et sur le plan politique, Nathalie Normandeau n’est pas que membre du Conseil des ministres. Elle est rien de moins que la vice première ministre qui est dans tous les secrets du premier ministre et dans ceux de l’alcôve libérale du Québec ! Décidément, dans le choix de ses «alliées» de la sexuelle égalité ministérielle, cet homme a un jugement de faux-bourdon. Quoique Bonnardel en dise, les circonstances et le prestige de sa bien-aimée l’y obligeant, i’adéquiste a sacrifié sa course à la chefferie de l’ADQ. Il ne lui reste qu’à monter l’allée de l’Assemblée nationale et qu’à tourner en direction du versant majoritaire, pour y occuper la banquette des transfuges. Tout le monde sait que la passion tasse les montagnes de la raison. Mais, c’est une façon hollywoodienne de mettre un terme à la série adéquiste de «Mario et ses pantins», puisque sur les écrans de l’Assemblée de la Nation, débute le roman de «Nathalie et son homme» …

Ce n’est pas sans nous rappeler, à l’inverse l’histoire pathétique de Belinda Stronach et Peter MacKay et les épisodes épicés de leurs irrésistibles attirances, sans rappeler les épithètes plus que grotesques que la «discrétion, la retenue et la réserve citoyennes» nous demandent de ne pas répéter ici….

En marge de ce nouvel alliantisme, voilà que le tout «PLQ + ADQ» est dans «l’œil du cyclone publique». Résistera, ne résistera pas ? On s’en fout comme de notre dernière paire de chaussettes. Mais attention, il demeure que l’intrigue dite amoureuse, dans le contexte fort complexe des tactiques d’un gouvernement libéral vacillant qui n’a rien à son épreuve et dont la majorité ne tient qu’à quelques ficelles usées (effilochées), ne contribue surtout pas à redonner quelque crédibilité ni quelque confiance dans la gouvernance gouvernementale que Jean Charest et ses ménestrels ont résolument installées au fin fond du baril de toutes les méfiances et de tous les mépris, pour ne mentionner que deux des nombreux ressentiments de la population à l’égard des farfadets de l’apolitique provinciale (entre autres). De toute façon, ce type «d’alliance parapolitique» va à l’encontre d’un vieil adage issu de la sagesse anglo-saxonne : «Don’t dip the pen in the company ink», que je n’ose traduire de peur d’être mal interprété. On se rappellera qu’à l’époque de Trudeau, «l’État fut mis à la porte des chambres à coucher de la nation». Aujourd’hui, dans cet épisode de la «POLITIQUE RÉALITÉ PROVINCIALE» et par ce nouveau chapitre piquant des amourettes qui font la manchette, «l’État vient d’entrer dans la chambre à coucher de la nation». Une «nation» qui commence à ressembler à une grosse chambre de commerces…

En somme et par voie de conséquences, les adéquistes électeurs et électrices de Shefford s’étonnent alors que ceux et celles de Bonaventure se bidonne. Par contre, en période de récession sauvage, en période de gouvernance amateuriste et irresponsable, en cette gravissime période du pire des scandales de la fourberie étatisée, à la CDPQ, en période des turbulences les plus sévères, en regard d’une éthique élastique que les politiciens étirent à volonté, à l’instar de nos ancêtres bedonnants étiraient les bretelles de leurs culottes, comme d’un trompe-l’œil, c’est une excellente diversion.

Gerry Pagé
Ville de Québec