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Près de 700 000 citadins attirés par le monde rural

Migration

Solidarité rurale du Québec a dévoilé hier les résultats d’un sondage qui mesure les intentions de migration des adultes urbains des RMR de Québec et de Montréal en milieu rural. Le sondage de Solidarité rurale du Québec a été réalisé avec la collaboration de la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et de la firme SOM. Hier, dans le cadre de la seizième Conférence nationale de Solidarité rurale du Québec, qui se déroulait du 25 au 27 mars à Montmagny et à Cap-Saint-Ignace, les résultats furent dévoilés.

On estime que les intentions de migration sont d’un résident sur cinq (19,5%) des RMR de Québec et de Montréal âgé de 18 ans et plus, ont récemment envisagé de s’installer dans une municipalité rurale du Québec. On parle ici de 700 000 adultes. Lorsqu’interrogés sur le moment où leurs intentions se concrétiseraient, 8,9 % ont affirmé vouloir migrer dans les cinq prochaines années alors que 10,6 % ne pensaient pas le faire dans les cinq prochaines années. Il faut aussi mentionner que 12,9 % des adultes des RMR de Montréal et de Québec ont déjà envisagé de migrer en milieu rural sans le faire finalement.

Le sondage s’attarde aussi aux raisons qui motivent les citadins à vouloir migrer. Les principales raisons sont les suivantes :

  • Recherche de tranquillité (58,9 %)
  • Recherche de grands espaces ou l’envie de se retrouver dans la nature (21,6 %)
  • Fuir la ville et son stress (10,1 %)

Les facteurs les plus déterminants dans le choix d’une municipalité rurale plutôt qu’une autre :

  • Disponibilité des services (34,5 %)
  • Proximité de la nature et des grands espaces (24,9 %)
  • Proximité du travail, d’écoles, de la famille ou des amis (13,4 %)
  • Coût d’acquisition d’une maison ou d’un terrain (8,6 %)

Les services indispensables que l’on s’attend à avoir même si on migre en région rurale :

  • Présence d’un hôpital, d’une clinique, d’un CLSC ou d’une pharmacie (47 %)
  • Présence d’une épicerie (25,8 %)
  • Institutions d’enseignement (12,9 %)
  • Centre d’achats (11,9 %)

46 % des répondants affirment que la disponibilité d’Internet haute vitesse pourrait être un facteur qui influencerait certainement ou probablement leur choix d’aller vivre dans une municipalité plutôt qu’une autre.

Il faudrait voir, dans cinq ans, si ces répondants ont vraiment passé de la parole aux actes et si oui dans quelle proportion. Le monde rural est généralement en déficit démographique au profit des villes. L’étude actuelle est aussi incomplète en ce sens qu’il aurait fallu interroger les ruraux qui envisagent de déménager en ville durant les cinq prochaines années. Les chiffres publiés ne nous permettent toutefois pas de dire si le monde rural risque, dans cinq ans, d’être encore une fois en déficit démographique ou si au contraire il aura fait des gains en la matière.

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