Québec dévoile son plan de réduction de la consommation de mazout lourd
Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Claude Béchard, et la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, ont rendu public aujourd'hui le plan gouvernemental de réduction de la consommation de mazout lourd visant à améliorer la qualité de l'air et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Ce plan vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 1 000 000 tonnes annuellement d'ici 2012, en diminuant de 510 millions de litres la consommation de mazout au Québec. Cela représente plus de 25 % de la consommation actuelle. Ces efforts permettront d'atteindre 10 % de l'objectif de réduction de GES fixé par le Plan d'action québécois de lutte contre les changements climatiques 2006-2012.
« Par ce plan, le gouvernement du Québec entend récompenser les entreprises qui obtiendront les meilleurs résultats en termes de réduction de leur consommation de mazout. Ainsi, le niveau d'aide pourra être adapté aux projets présentés et selon la réduction qu'ils généreront. Divers projets seront ainsi soutenus, dont la conversion ou l'achat d'équipements d'efficacité et la conversion à d'autres sources d'énergie, tels le gaz naturel et la biomasse. La souplesse du plan permettra également de s'adapter aux situations particulières afin, notamment, de répondre aux besoins variant selon la répartition sur le territoire des utilisateurs de mazout lourd », a spécifié le ministre Béchard.
Le plan gouvernemental comporte à la fois des mesures d'efficacité énergétique touchant le mazout, des mesures visant des solutions de remplacement énergétiques plus propres et un resserrement des normes sur le contenu en soufre du mazout qui feront du Québec, selon le gouvernement, un chef de file en ce domaine.
Voici les six orientations que propose le plan du gouvernement Charest:
- Mettre en place des programmes d'efficacité énergétique visant spécifiquement le mazout lourd. Ces programmes offriraient une aide financière qui serait proportionnelle à la réduction en GES obtenue par les projets, jusqu'à un maximum de 40 $ la tonne de GES évitée.
- Mettre en place un mécanisme d'incitatifs financiers qui offre aussi une aide financière maximale de 40 $ par tonne de GES évitée pour les utilisateurs qui abandonneraient le mazout lourd au profit d'alternatives plus propres.
- Resserrer la réglementation sur le contenu en soufre du mazout lourd pour faire en sorte de le limiter à 1,5 % en 2009. La norme serait de 1 % dans les territoires desservis par le gaz naturel à partir de 2010.
- Faire en sorte qu'à l'horizon 2012, les institutions du secteur public qui ont accès à des alternatives abandonnent le mazout lourd ou accroissent leur efficacité dans son utilisation.
- Favoriser une valorisation accrue de la biomasse forestière résiduelle et en définir les règles d'attribution.
- Mandater la Régie de l'énergie afin qu'elle évalue le potentiel de conversion de technologies, telles la géothermie et l'énergie solaire, pour diminuer notre dépendance au mazout.
Un programme d'accompagnement de 25 M$ servira à financer les mesures d'efficacité énergétique.