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L'hypocrisie de l'Union européenne est plus consistante que le sang de phoque

Phoque sur la banquise

Phoque sur la banquise.
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Plusieurs pays de l'Union européenne (UE) se préparent une fois de plus à interdire l'importation de produits du phoque et ce, malgré le fait que l'UE appuie les activités renouvelées de la chasse au phoque en Scandinavie en versant la somme de 100 000 (euro) par année depuis 2001.

Selon un article paru dans le numéro du 16 mai d'Europolitics, la reprise des activités de chasse au phoque en Europe est cofinancée par le gouvernement de l'UE par le biais d'un programme d'initiatives communautaires appelé Interreg III Kvarken-MittSkandia. Ce programme a pour objectif de promouvoir l'image du phoque comme source de revenu plutôt que comme espèce nuisible et comme menace pour l'avenir des pêcheurs. Le programme comprend des cours sur le traitement et l'utilisation de la peau, de la viande et des huiles, l'amélioration de la sûreté en mer et les méthodes de chasse (le respect des animaux).

Une loi belge entrée en vigueur le 28 avril 2007 interdit l'importation de phoques, une démarche que devraient suivre les Pays-Bas, l'Allemagne, le R.-U., l'Autriche et la France. Le site Web du ministère des Pêches et des Océans (MPO), qui gère la chasse au phoque au Canada, mentionne que cette chasse est tout à fait durable. La population de phoques du Groenland est passée de 1,8 million pendant les années 1980 à plus de 5,5 millions aujourd'hui, même si la chasse au phoque gérée se poursuit. Les quotas de chasse sont déterminés par des processus scientifiques et font appel à une approche préventive qui veille à la santé des populations de phoques.

Très peu de choses différentient la façon dont on chasse le phoque au Canada et en Europe. Néanmoins, les législateurs européens continuent d'affirmer que leurs interdictions reposent sur des motifs de "cruauté".

Quatre-vingt pour cent des phoques capturés au Canada l'an dernier ont été abattus avec des carabines à haut calibre. Le hakapik (ou "la massue"), qui est utilisée le reste du temps, est également considérée par les vétérinaires comme étant un outil humain. "Ayant procédé à l'autopsie de centaines de phoques, je suis convaincu que l'utilisation de l'hakapik est une façon très efficace de tuer les jeunes phoques car leur crâne est très mince. Ce serait une erreur, à mon avis, d'interdire l'usage de cet outil", a affirmé M. Pierre-Yves Daoust, pathologiste de la faune à l'Atlantic Veterinary College, à l'Ile-du-Prince-Edouard.

"Quelque chose ne tourne pas rond, mais ce n'est pas la chasse au phoque gérée au Canada", a déclaré M. Rob Cahill, directeur exécutif de l'Institut de la fourrure du Canada. "Il est raisonnable pour l'UE d'appuyer la chasse au phoque gérée et humaine dans son propre territoire, mais c'est le summum de l'hypocrisie de dire au Canada qu'on ne peut faire de même. Il est tout à fait inacceptable que les législateurs européens s'en remettent à des groupes de pression pour la défense des droits des animaux pour des questions comme la biodiversité et la conservation, mais il est totalement injuste qu'on traite le gagne-pain et la culture des gens comme quantité négligeable."

Le Réseau des phoques et de la chasse au phoque (sous l'égide de l'Institut de la fourrure du Canada, un organisme national sans but lucratif qui promeut les principes d'utilisation durable et judicieuse) s'engage à conserver et à récolter de manière respectueuse les populations de phoques du monde par le biais d'une saine scientifique et de méthodes d'utilisation durable reconnues à l'échelle internationale. Le Réseau des phoques et de la chasse au phoque se compose de représentants du gouvernement, d'Inuits, de vétérinaires, de conservationnistes, de professionnels de la santé et de l'industrie. Pour obtenir de plus amples renseignements, prière de visiter www.fur.ca ou www.sealsandsealing.net.


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Renseignements:

M. Robert B. Cahill, directeur exécutif
Institut de lafourrure du Canada
(613) 231-7099

Source:

Institut de la fourrure du Canada

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