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Saint-François-Xavier-de-Brompton, le choix de la stagnation

Estrie

Les citoyens de la municipalité de Saint-François-Xavier-de-Brompton en Estrie, dans la MRC de Val Saint-François, se sont déplacés en grand nombre pour dire non à un projet de développement touristique aux abords du Petit lac Saint-François. Projet qui aurait nécessité un dézonage.

Ce dézonage aurait permis au promoteur Stéphane Nadeau d’aménager un belvédère d’observation d’oixeaux, de construire quatre chalets sur pilotis et deux résidences privées dans une aire située à la pointe ouest du lac.

À 57% les citoyens riverains ont voté non à l’implantation du belvédère d’observation d’oiseaux et ils ont refusé à construction des bâtiments à 52%.

Les tenants du non étaient regroupés sous le nom de L’Association des riverains du Petit lac Brompton. Ce regroupement a affirmé à Radio-Canada être satisfait du résultat et désire désormais mettre l’accent sur la préservation du lac affecté par les algues bleues.

Le promoteur Stéphane Nadeau ne pouvant aller à l’encontre d’une décision démocratique abandonne le projet après trois ans de démarches.

Saint-François-Xavier-de-Brompton fait le choix de la stagnation. Les bâtiment neufs et le belvédère, si le projet était allé de l’avant, aurait été soumis à des règles strictes en matière d’environnement et de rejets des eaux usées. Ce qui n’est pas le cas des anciennes propriétés. Pour préserver le lac, il faut refaire tous les champs d’épurations inadéquats, pas empêcher de nouveaux projets respectueux de l’environnement et soumis à des normes strictes.

Les riverains pourront à loisir travailler à la préservation de leur lac tout en continuant à y derverser, parfois à leur insus, leurs eaux usées. Que ces gens ne viennent pas se plaindre ensuite que la région ne se développe pas, ils ont démocratiquement fait le choix de l’immobilisme et du refus d’avancer. La choix de la stagnation dans les régions, ce n’est pas un phénomène isolé. On pourrait appeler ça refus du changement aussi. On parle beaucoup du développement des régions ces temps-ci. Il faudrait que ceux qui occupent les régions le veuille ce développement.

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