Les Québécois en faveur de l’étiquetage obligatoire sur les OGM
Agroalimentaire
Des résultats étonnants d’un sondage Léger Marketing, pour le compte de Greenpeace et le Journal de Montréal, sont publiés aujourd’hui à propos des organismes génétiquement modifié (OGM). La majorité des Québécois veulent que les OGM soient clairement identifiés dans les produits de consommation. Si votre marque de céréale favorite contient du blé génétiquement modifié pour pousser dans des conditions de sécheresse, et bien les Québécois veulent le savoir! C'est on ne peut plus clair.
L’enquête s’est déroulée en avril 2007 démontre que 86% des Québécois sont en faveur de l’étiquetage obligatoire des OGM. En 2004, cet appui était de 76%. Une hausse de 10% en trois ans. Le message envers le gouvernement du Québec et on ne peut plus clair. «Le gouvernement précédent de monsieur Jean Charest a gâché une belle occasion de le faire alors qu'il détenait une majorité parlementaire», affirme au Journal de Montréal Monsieur Éric Darier, coordonnateur de la campagne de Greenpeace sur les OGM.
Autres données pertinentes de ce sondage nous apprend que 8% des Québécois sont contre l’étiquetage des OGM et 1% ne veulent pas savoir si des OGM se retrouvent dans leurs aliments préférés. «Le choix est clair pour le gouvernement minoritaire de Jean Charest, affirme Éric Darier au Journal de Montréal. Va-t-il continuer à gouverner pour la minorité décroissante ou va-t-il agir pour respecter la volonté de l'écrasante majorité?» interroge le militant.
Les partis d’opposition devraient prendre la balle au bond. ADQ et PQ feraient des gains en s’alliant pour forcer le gouvernement Charest à légiférer sur le sujet. Toujours selon le sondage, 97% des répondants estiment que l’opposition devrait travailler pour obtenir l’étiquetage obligatoire des OGM.
Le sondage a été réalisé auprès de 1000 personnes; il présente une marge d’erreur d’environ 3% 19 fois sur 20. Une fois sur vingt l’interrogé a affirmé n’importe quoi et le résultat n’est pas représentatif. C’est donc assez fiable.
Les gens interrogés devaient être mis au courant de la définition de l’organisme génétiquement modifié comme étant un organisme vivant dont le code génétique a été transformé par manipulation génétique. Ce travail est fait pour permettre à l’organisme d’obtenir certaines caractéristiques voulues par suppression ou ajouts, selon la Commission de l’éthique de la science et de la technologie du Québec.
Devant une tendance aussi forte, il est à souhaiter que nos politiciens écoutent l’appel du peuple plutôt que celui des lobbys de l’industrie agroalimentaire.