La Vie rurale / Articles / Gaspésie- Îles-de-la-Madeleine / Les moules et les huîtres du Québec en déclin à cause de l'acidification des océans

Les moules et les huîtres du Québec en déclin à cause de l'acidification des océans

Québec maritime

Un article paru dans le quotidien Le Monde vendredi 16 mars 2007 sonne l'alarme. Les moules et les huîtres sont menacées par l'acidification des océans. Ces coquillages que sont les huîtres et les moules permettent à des centaines de personnes de travailler dans le Québec maritime. En France ce sont des milliers d'emplois qui en dépendent. Mais une menace pointe à l'horizon sur la ressource. L'augmentation des rejets de CO2 dans l'atmosphère acidifient les océans et menace les moules et les huîtres du monde entier affirme une étude scientifique parue le 16 mars et menée par l'équipe internationale de Frédéric Gazeau, chercheur à l'institut néerlandais d'écologie.

Cette étude démontre que la calcification de la moule domestique (Mytilus edulis) ainsi que de l'huître du Pacifique (Crassostrea gigas) diminue de manière constante et régulière au même rythme que l'océan, lui, s'acidifie.

Sur terre, à chaque jour, les êtres humains produisent 25 millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) et cela acidifie les océans de manière inquiétante. Déjà, les scientifiques savaient que l'acidification des océans détruisait, de par le monde, les récifs de coraux et le phytoplancton (à la base de la chaîne alimentaire). Mais pour les mollusques d'intérêt commercial, aucune étude n'avait été menée. Voilà donc une preuve de plus qu'il faut agir vite.

Actuellement, la teneur en gaz carbonique dans l'atmosphère terrestre est de 370 parties par million. Une hypothèse réaliste est d'estimer que la teneur en CO2 dans l'atmosphère va monter au cours du prochain siècle à 740 parties par million. La fabrication des coquilles devrait alors diminuer de 25% pour les moules et 10% pour les huîtres.

Cette étude ne tien pas compte des autres gaz à effet de serre et autre pollution. La réalité pourrait alors être bien pire que ce qui est annoncé dans l'étude qui a au moins l'utilité de sonner l'alarme.

Commentaires