Lutte aux changements climatiques
Alcan lance un défi environnemental au Canada et aux Canadiens
Environnement
Le président et chef de la direction d'Alcan, Dick Evans, a lancé un défi au Canada. Il espère ainsi que le pays va prendre action contre les changements climatiques. C'est ce qu'il a dit lors d'un déjeuner-causerie devant le Cercle canadien de Montréal aujourd'hui.
"J'estime que les changements climatiques constituent un enjeu crucial pour l'avenir durable du Canada et la prospérité future des Canadiens, a déclaré M. Evans. Il ne s'agit pas de savoir si ce problème peut être résolu, mais plutôt quand il devra l'être et qui devra assumer les coûts de la solution. Une modification fondamentale des comportements doit s'opérer, en faveur des avantages économiques, sociaux et environnementaux d'une action concrète contre les changements climatiques."
"À mon avis, a poursuivi M. Evans, la réduction des GES est l'ultime enjeu pour les "bénéficiaires sans contrepartie". Elle oppose de puissants intérêts économiques étroits et à court terme, qui favorisent l'inaction, à des intérêts collectifs plus larges mais à plus long terme, qui favorisent la création d'un avenir plus vert et plus prospère."
Puis, Monsieur Evan a lancé un défi tant aux leaders des secteurs public que privé. Voici ce qu'il propose à leur intention:
- Créer dans notre vie quotidienne des mesures incitatives en faveur de changements de comportement à long terme, notamment en matière de recyclage des matériaux, d'économie d'énergie grâce à des solutions d'éclairage et d'isolation plus efficaces et d'utilisation de systèmes de transport en commun plus efficaces;
- Développer et mettre en place des mécanismes d'échange axés sur le marché et des instruments économiques efficaces, ainsi que des techniques de fixation des prix en fonction du coût complet, à l'intérieur d'un cadre intégrant une réglementation, des normes, des incitations fiscales et des politiques favorisant la lutte aux changements climatiques;
- Investir dans la conservation d'énergie et dans les sources d'énergie renouvelables, comme l'hydroélectricité et l'énergie solaire et éolienne, pour réduire la dépendance aux sources de combustibles traditionnelles;
- Accélérer le développement technologique permettant la mise en oeuvre de systèmes de piégeage et de stockage du carbone.
Alcan a réduit de 25% ses GES entre 1990 et 2005. Une performance rendue possible grâce aux investissements importants que l'entreprise a fait dans le développement de technologies plus propres.
Et ce n'est pas tout. En décembre 2006, Alcan a confirmé son intention de contruire au Canada au coût de 550 millions de dollars US une usine pilote pour améliorer ses méthodes de production. Alcan mise depuis longtemps sur l'hydroélectricité car c'est une source d'énergie relativement propre et renouvelable.
"Alcan annonce aujourd'hui son engagement de procéder à une réduction supplémentaire de 10 % de l'intensité de ses émissions directes d'équivalents-CO2 pour la période 2006-2010", a ajouté M. Evans lors de son allocution.
Alcan rappelle qu'elle est l'une des cinq entreprises canadiennes qui figure au classement mondial des cent entreprises championnes du développement durable qui fut annoncé lors du Forum économique mondial de Davos. Alcan y figure depuis trois ans.
Autre fait d'armes, en novembre 2005, Alcan s'est impliquée activement dans le Forum de la grande entreprise sur les changements climatiques qui recommande aux pouvoirs publics canadiens d'élaborer une stratégie durable de lutte aux changements climatiques jusqu'en 2050.
Alcan fait bien de rappeler ainsi ses faits d'armes en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Personne ne le fera à sa place. Le secteur de l'aluminium étant très énergivore et polluant. Mais il faut souligner les bons coups, reconnaître et encourager la grande entreprise lorsqu'elle fait des efforts significatifs. Et c'est le cas d'Alcan. Si le Canada avait atteint la même performance qu'Alcan, Kyoto serait déjà respecté depuis un lustre. Alcan fait mieux que Kyoto et s'engage à encore faire mieux d'ici 2012. C'est donc bel et bien un exemple à suivre. Sur une base individuelle et collective on est loin de cette performance. Nous avons plutôt augmenté notre consommation à des niveaux qui frisent le ridicule. Alors Alcan mérite bien de se pêter les bretelles et de nous faire la leçon.
Il est ironique qu'Alcan nous montre la voie en matière environnemental. Elle a pourtant fait mieux que nous. Suivons son exemple, commençons à moins consommer l'énergie, à recycler davantage et limiter notre trace sur l'environnement.
comite du lac mandeville