L'Usine Olymel de Vallée-Jonction ne fermera pas

Le 31 janvier 97 % des employés ont refusé l'offre finale et le dimanche 11 février, suite à l'annonce de la fermeture, 52,9% ont quand même rejeté de nouveau l'offre finale d'Olymel. Mais des discussions se sont poursuivies dans la nuit de dimanche à lundi. Le syndicat des employés et la direction de l'usine ont convenu de soumettre une recommandation à un conciliateur. Il aurait été dommage de s'en tenir à un résultat aussi serré pour fermer l'usine.

La proposition soumise au conciliateur ne comportait aucun changement salarial mais quelques modifications dans le plan des dispositions normatives. Autrement dit, pas grand-chose de plus et rien n'a filtré jusqu'à présent à cet effet.

Si cette proposition était rejetée l'usine fermait. La pression était donc très forte sur les travailleurs tant de la part d'Olymel que de la population de Vallée-Jonction en général. 1100 emplois de moins dans une petite municipalité comme ça c'est la catastrophe.

En résumé les 1100 emplois sont sauvés. Les travailleurs vont perdre 30% de la valeur de leur salaire (voir aussi http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/10760 ), mais c'est déjà beaucoup mieux que le chômage ou le bs. C'est ce que se sont dit une majorité de travailleurs en constatant qu'Olymel ne bluffait pas. Pour ceux qui trouvent la situation inacceptable, et c'est leur droit, ils ont la possibilité de chercher dès maintenant du travail ailleurs. Mais, au moins, ils peuvent le faire sans avoir le couteau sous la gorge.

Je ne me réjouis pas de voir des salaires coupés, mais je me réjouis que la moins pire décision soit prise dans un contexte difficile. C'est une décision déchirante mais réaliste. Au tour maintenant des employés de bureau d'Olymel de couper 30% de leur salaire. Si tel n'est pas le cas, je crois qu'il y a 1100 employés dans les salles de coupe qui vont se faire entendre à cet effet. Le combat des travailleurs peut se poursuivre puisque l'usine reste ouverte.