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Contenants d'eau de 15 litres à remplissage unique

Les bouteilles d'eau non recyclable de 15 litres c'est terminé

Pollution



Le gouvernement Charest est sur le point de légiférer pour interdire la vente de bonbonnes d'eau non réutilisables de 8 litres et plus. Claude Béchard est contre les nouvelles bouteilles d'eau de 15 litres à remplissage unique. C'est pourquoi le Conseil des ministres en sera saisi dans les prochains jours.

C'est le quotidien La Presse qui a rapporté la nouvelle aujourd'hui à l'effet que le ministre de l'Environnement avait l'intention d'agir vite pour que les consommateurs ne s'habituent pas à ce produit néfaste d'un point de vue environnemental. En Ontario, ce format 15 litres à remplissage unique est très populaire. Beaucoup se retrouve au recyclage mais beaucoup dans les décharges. De plus, pour recycler, ça prend de l'énergie, donc de la production de gaz à effet de serre.

La solution est dans la consigne qui permet de remplir jusqu'à 70 fois un contenant avant de l'envoyer au recyclage. C'est ce qui arrive avec les formats de 11 et 18 litres. Il faudra que ce soit la même chose du 15 litres si le format survit. Dans une à trois semaine le ministre déposera un projet de règlement interdisant la distribution de contenants à remplissage unique de 8 litres et plus.

C'est l'embouteilleur Amaro qui a mis en marché ces contenants que le ministre Claude Béchard juste non écologique. Et il a tout à fait raison. Il est facile d'imaginer le volume de contenant de 15 litres à remplissage unique dans les bacs à recyclage et dans les décharges. "Cela constitue à nos yeux un recul en matière de protection de l'environnement et des ressources naturelles", pouvait-on lire dans la missive du ministre. En mai 2006 le ministre avait demandé à Costco (Club Price) qui distribuait ce produit d'Amaro de cesser de vendre ces bouteilles. L'entreprise avait répondu par un non très net favorisant la surconsommation à la consommation plus responsable.

Mais, depuis, toujours selon La Presse, les discussions entre le ministre, Costco et Amaro sont plus ouvertes, moins tranchées car ces entreprises auraient accepté d'interrompre la production et distribution de ce produit. "Amaro est favorable à un règlement qui interdirait la vente de contenants de 15 litres à remplissage unique, a confirmé au journal montréalais, hier, le porte-parole de l'embouteilleur, Pierre Gince. La seule raison pour laquelle Amaro a vendu de l'eau dans des contenants à remplissage unique était pour répondre à la demande de clients québécois, et ainsi éviter que ceux-ci aillent s'approvisionner en Ontario."

En lisant entre les lignes, il y avait moyen de faire de l'argent comme en Ontario et on a décidé d'en faire autant. Grâce à la pression du gouvernement l'usine aurait changé son fusil d'épaule. Reste à savoir si le gouvernement Charest pourra faire la même chose avec la SAQ qui refuse la consigne des bouteilles dans ses succursales contrairement à la LCBO de l'Ontario. (voir : La SAQ est un mauvais citoyen corporatif en matière d'environnement )

L'Ontario ne fait pas que des mauvais coups, mais sur le plan des bouteilles d'eau de 15 litres à remplissage unique, le portrait n'est pas beau là-bas. Ce format y est très populaire car le consommateur n'aimerait pas trop les bouteilles à remplissage multiple car elles sont souvent égratignées. De plus, ils n'aiment pas ça payer le 10$ de consigne qui les oblige à rapporter les bouteilles. Mais c'est ça le principe de la consigne et c'est bon pour l'environnement.

Chez Costco, aucun commentaire à ce sujet. Toutefois, selon le cabinet du ministre Béchard, le détaillant va cesser de vendre ces bouteilles une fois l'inventaire actuel vendu : "On est heureux de voir que Costco obtempère, a indiqué M. d'Astous. Tout comme dans les dossiers des pneus et des huiles usagés, l'entreprise a choisi d'être un bon citoyen corporatif." Ce qui est la moindre des choses.

Pour ce qui est du Conseil canadien de distribution alimentaire, il appuie depuis le début la démarche du ministre. Les bannières représentées par le Conseil telles Metro, Sobeys et Loblaw n'ont pas vendu ces contenants à remplissage unique.

C'est le critique en environnement du PQ, Stephan Tremblay, qui a soulevé le problème environnemental soulevé par ce nouveau produit d'Amaro en novembre 2005. Il est bon de savoir que le politique a encore un peu d'ascendant sur les entreprises car avec les lobbys de plus en plus puissants, le simple citoyen a l'impression que c'est l'inverse. Pour ma part, Amaro et Costco m'ont perdu comme client depuis longtemps. Avec leur décision de rentrer dans le rang, avec le temps, peut-être reviendrais-je à eux. Mais pas pour l'instant, j'attends de voir la suite des choses.

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