L'Ontario montre l'exemple
La SAQ est un mauvais citoyen corporatif en matière d'environnement
Si vous achetez une bouteille de vin ou de fort dans une succursale de la Liquor Control Board of Ontario (LCBO) depuis hier sachez qu'elle est consignée. Vous payerez 0,1$ à 0,2$ de plus à l'achat, montant qui vous sera remboursé lorsque vous rapporterez la bouteille vide dans une succursale. Un bel incitatif à ne pas jeter inutilement les bouteilles vides.
L'Ontario va donc recycler annuellement en consigne 80 millions de bouteilles vides. Au Québec, la SAQ s'est toujours refusée à un tel programme. Les seules consignes se font en épicerie et dans les dépanneurs pour les bouteilles de bière et de boisson gazeuse. La SAQ est donc encore et toujours un mauvais citoyen corporatif en matière d'environnement. Mauvais parce qu'elle pourrait faire beaucoup mieux mais se refuse à bouger. Pourquoi?
Si la Société des Alcools du Québec (SAQ) voulait bien suivre l'exemple de la LCBO plus de 63 millions de bouteilles de vin ne se retrouveraient plus dans les dépotoirs québécois à chaque année. En effet, les Québécois ne recyclent pas beaucoup. D'où cette montagne de verre dans les décharges de toutes les régions du Québec.
La SAQ ça nous appartient en tant que Québécois, c'est donc à nous d'exiger que ce monopole d'État en fasse plus pour l'environnement. De plus en plus de Québécois recyclent. Ce n'est pourtant pas aux citoyens de montrer l'exemple à l'État. La SAQ doit montrer l'exemple au nom de tous ses actionnaires que sont les sept millions de Québécois. Si le gouvernement du Québec désire des citoyens responsables en matière d'environnement, il doit non pas désirer mais exiger d'une société d'État qu'elle soit socialement responsable.
Ce n'est pas le cas de la SAQ qui, en matière d'environnement, pourrait faire beaucoup mieux que de vendre des sacs réutilisables dans ses points de vente. C'est bien mais ça fait un peu pitié. C'est comme se donner bonne conscience parce que l'on est responsable de pas mal de pollution.
La LCBO montre la voie à suivre. Les Ontariens peuvent être fiers de leur monopole d'État. C'est désormais au tour de la SAQ de devenir un bon citoyen corporatif. Il serait temps.
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