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Développement touristique

Le Massif de Petite-Rivière-Saint-François et son syndicat éclairé

Charlevoix



Les syndiqués de la station de ski de Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix, semblent plus éclairés que ceux d'Olymel de Vallée-Jonction (voir http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/10760 ). Même si les comparaisons sont hasardeuses, il fait bon de recevoir cette nouvelle positive d'un promoteur qui parvient à s'entendre avec 86% de ses syndiqués. Pourtant, ici aussi, comme à l'usine d'Olymel de Vallée-Jonction, il y avait eu un ultimatum. On y parlait toutefois pas de baisse mais de hausse de salaire.

Mais, l'incertitude entourait toujours ce grand projet de développement de 230 millions de dollars au Massif de la Petite-Rivière-Saint-François. Le promoteur Daniel Gauthier avait fait une offre finale à ses 139 employés au début de la semaine. Bien sûr ce n'est pas agréable de recevoir un ultimatum, mais cela a l'avantage d'être clair. Le promoteur dit d'office jusque où il est prêt à aller pour prendre des risques financiers importants. Au-delà de ce seuil, il ne risque pas. «Les employés ont répété que c'était injuste que la décision finale d'une situation si importante repose sur leurs épaules», a indiqué Ann Gingras, présidente de la CSN Chaudières-Appalache, au Journal de Québec. Injuste? Faux, les employés prennent avec leur patron la décision d'aller de l'avant à des conditions bien précises. La décision doit aussi leur appartenir, il faut prendre ses responsabilités à un moment donné. Le patron fait une offre et les syndiqués disposent.

Les 139 syndiqués ont accepté l'entente et approuvé un réaménagement de leur convention collective qui va être valide jusqu'au 31 décembre 2013. D'ici là, les employés du Massif vont recevoir une augmentation salariale de 20% échelonnée sur six ans à partir de janvier 2008. Les points de discorde concernaient une plus grande mobilité des employés et surtout que la notion de compétence prédomine sur l'ancienneté au moment d'attribuer un poste. Ce qui va à l'encontre de la culture syndicale. «Toutes les conditions sont maintenant remplies pour M. Gauthier. La septième condition est maintenant la réalisation du projet», a déclaré Éric Simard, président du syndicat, au Journal de Québec.

Quant au promoteur Daniel Gauthier, il est très heureux de la décision de ses employés.

«Ça fait quatre ans que je travaille à ce projet et c'était l'élément manquant (l'appui des employés). Je veux dire un grand merci aux employés pour leur confiance», a lancé M. Gauthier via Le Journal de Québec.

Ce projet est énorme, il va coûter 230 millions de dollars, va comprendre 400 unités de logement, d'autres piste de ski (domaine skiable plus grand de 30%), d'autre remontées mécaniques et un train touristique. 600 emplois seront créés. Si tout se passe bien, les employés actuels du Massif auront contribué à la création de richesse dans Charlevoix en permettant à leur patron d'aller de l'avant. Un bel exemple de travail d'équipe entre un syndicat et un patron.

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