Le malheur des enfants du Nunavik
Nunavik
Triste nouvelle qui afflige le ministre responsable des Affaires autochtones, Benoît Pelletier. En effet, ce dernier se dit horrifié par les conclusions d’un rapport d’enquiête sur les traitements réservés aux jeunes du territoire du Grand Nord québécois.
C’est la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec qui a remis au ministre un constat effrayant de la situation des jeunes qui ont fait l’objet de signalement à la Direction de la protection de la jeunesse.
Pas question ici de jeter le blâme sur une communauté entière, les Inuits, majoritaires dans cette région de la province. Bien au contraire, le ministre Pelletier a l’intention d’échanger sur cette situation avec les Inuits pour ensuite être apte à répondre aux recommandations du rapport de la commission.
Ce rapport a révélé au ministre que le Nord-du-Québec est une région ou 50% des gens ont moins de 18 ans. Les enquêteurs se sont penchés sur le cas e 139 enfants qui ont fait l’objet de 650 signalements. On remarque devant ces chiffres que de nombreux enfants ont fait l’objet de plus d’un signalement. Certains jusqu’à 16 fois! Le quart des signalements concernent des abus sexuels. Le rapport indique que les Directions de protection de la jeunesse sont toujours en état de crise. De plus, les services sociaux dits de premières lignes sont presque inexistants. Il est de plus abbérant d’apprendre que certains signalements d’abus n’ont pas été retenus parce que les parents ont décidé de ne pas coopérer ou parce que l’enfant avait des liens avec le personnel ou la direction de la DPJ.
Sur les cas signalés, près de la moitié de ces enfants vivent dans un environnement où l’alcoolisme est présent et la violence physique et verbale aussi. Cela, de la part d’une ou plusieurs personnes vivant sous le même toît que l’enfant.
Les statistiques les plus tristes sont les suivantes :
- le taux de violence familiale est dix fois lpus élevé au Nunavik que la moyenne canadienne.
- 10% des jeunes de 15 à 19 ans au Ninavik consomment des solvants par inhalation et de la cocaïne.
La commission a constaté que certaines problématiques prennent des proportions endémiques au Ninavik : violence familiale, alcoolisme, drogues, taux de suicide. Autre constat, il n’y a pas de ressources pour y faire face ou s’il y en a c’est nettement insuffisant.
La recommandation la plus important du rapport est un appel à la mobilisation auprès de tous les membres de la communauté du Nunavik pour assurer protection et sécurité de ses enfants, de leur avenir. Car, actuellement, ces enfants ne bénéficient pas des services de protection qu’ils sont en droit d’attendre en vertu de la loi.