Le véritable Arctique en Outaouais
Outaouais
Source Wikimedia Commons user: Sémhur
Lawrence Cannon, ministre canadien des Affaires étrangères, accueille aujourd’hui ses homologues des États côtiers de l’Arctique à Gatineau en Outaouais. Sont présents autour de la table les États-Unis (à cause de l’Alaska), la Russie, la Norvège, le Danemark (à cause du Groenland) et le Canada. L’objectif de la rencontre : comment se partager l’Arctique.
En effet, à qui appartient l’Arctique? La fonte de la banquise rend cette région accessible et le réchauffement climatique ne fera qu’accentuer cette accessibilité. Chacun des pays limitrophe espère s’en tirer avec la part du lion. Néanmoins, Lawrence Cannon demeure certain qu’un esprit de collaboration teintera l’ensemble des pourparlers.
Les désaccords possibles concernent la délimitation du plateau continental et la sécurité nationale de chacun des pays (donc son intégrité).
Le réchauffement climatique ne sera toutefois pas à l’ordre du jour, le prétexte à cela est qu’il existe une autre tribune qui s’appelle le Conseil de l’Arctique. Ce conseil englobe les pays cités ci-haut plus la Suède et la Finlande dont le plateau continentale ne plonge pas sous l’Arctique, et six communautés indigènes. De plus, le Conseil de l’Arctique serait peut-être en complet désaccord avec la réunion d’aujourd’hui surtout si ça mission consiste à assurer le développement durable de cette région.
Il semble évident que la délimitation territoriale de chacun à l’ordre du jour a des visées d’explorations pétrolières et gazières. On imagine mal, dans un tel contexte, venir discuter des dangers du réchauffement climatique. Inutile aussi d’inviter les communautés autochtones et les pays qui ne sont pas limitrophes aux zones d’explorations.
Est-ce que le Conseil de l’Arctique, n’est qu’un gardien de la morale sans trop de pouvoir et que le véritable Arctique, lui, se retrouve à Gatineau aujourd’hui?
Se poser la question, c’est quasiment y répondre.