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Le maire Labeaume et la patate chaude de Clotaire

Opinion du citadin

Maire de Québec : Régis Labeaume

Source image : http://www.ville.quebec.qc.ca

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a convoqué une conférence de presse hier, en fin d’après-midi, pour annoncer que le contrat de Clotaire Rapaille, chargé de refaire l’image de la Ville de Québec, était résilié.

Clotaire et ses demi-vérités, son CV gonflé, son enfance bercée sur les airs de Félix Leclerc à une époque où se dernier n’avait même pas fait son premier disque, devait taper sur les nerfs du maire depuis un certain temps. Clotaire était une sacrée patate chaude pour l’administration Labeaume.

C’est d’autant plus vrai, que des vérifications n’ont pas été faites, aucun appel d’offres sur ce contrat n’a été fait, le maire avait l’entière responsabilité d’avoir engagé Québec dans cette aventure. C’est frustrant de constater qu’on s’est laissé embarquer par un habile vendeur pour acheter quelque chose dont on n’avait pas besoin. C’est encore pire quand on doit défendre ledit achat dans un climat de railleries, histoire de ne pas perdre complètement la face. C’est la catastrophe lorsque le château de carte d’effondre et ne laisse à contempler que du vide ou presque.

L’impulsivité du maire a du bon, mais parfois du mauvais. La conférence de presse d’hier, c’était du mauvais. Au menu, condescendance, arrogance et refus d’assumer l’échec Clotaire Rapaille. Sans doute que toute la frustration des dernières semaines s’est cristallisée contre les journalistes présents. Mauvais calcul : les médias détestent être traités de manière condescendante même si, parfois, ils le méritent. C’est une question de respect. J’imagine que certains journaliste, à partir d’hier, vont faire un certain zèle sur le cas Labeaume histoire de démontrer qu’il n’y a pas que le cas Rapaille qui ne fonctionne pas dans son administration.

Cela ressemblait à la fin de la lune de miel, le premier lundi de retour au boulot lorsqu’on découvre, terrorisé, la vraie personnalité du marié : un colérique, condescendant et… j’irais jusqu’à dire, immature. Je suis certain que le maire Labeaume n’est pas nécessairement comme ça, mais l’image qu’il projetait hier, c’était ça : trois gros défauts. Personnellement, ça m’a choqué et déçu. Bon, on passe à autre chose, au moins il a arrêté ce cirque avec Clotaire, car ça devenait intenable. Toutefois, il aurait dû avouer l’erreur de l’avoir engagé sans appel d’offres et avec des vérifications insuffisantes. Ça l’aurait rendu humain, voire sympathique. Qui n’est pas à l’abri d’un vantard qui, pour conclure une vente, en met plus que le client en demande quitte à tourner les coins ronds?

Au lieu de cela, Régis Labeaume a une nouvelle patate chaude entre les mains. C’est celle de son impulsivité. Montréal et le reste de la province on une bien bonne raison de rire de Québec aujourd’hui : Clotaire et son maire. Ils ont bien raison! Mieux vaut en rire. Rire de nous, s’entend, puisque, de toute façon, on est une gang de sadomasochistes selon qui vous savez. Alors rions en cœur.

Commentaires

Journalisme de colonisé?

Ce n'est certainement pas la journaliste ciblée et criblée par Labeaume, Madame Isabelle Porter, qui pratique ce genre de journaisme, mais plutôt l'auteur d'une telle attaque, d'une telle fronde, d'une telle arrogance et d'un tel manque de jugement, Régis le disciple de Clotaire, qui pratique le sauvage municipalisme de brousse, digne du début de la colonie et que subit et maudit, sans réserve, non pas la plèbe labeaumienne, mais la population qui répond de la distinction de la Capitale nationale.