Une aide gouvernementale à Spa Eastman critiquée par l’IEDM
Estrie
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http://www.spa-eastman.com/
Nos deux paliers de gouvernements, provincial et fédéral, ont contribué par un montant de 650 000$ la conception d’une zone de soins d’hydrothérapie au SPA Eastman en Estrie. Pour l’Institut économique de Montréal (IEDM) il s’agit d’une mauvaise utilisation des fonds publics. « Je crois que les retombées de ce projet seront plutôt politiques qu’économiques. Le grand gagnant, là-dedans, c’est le gouvernement. Il gagne une belle visibilité. Cette dépense n’est pas réellement dans l’intérêt des contribuables », dit Yanick Labrie, économiste à l’IEDM interrogé par le Canoë portail Argent.
L’ensemble des travaux du SPA Eastman montent à 2,5 millions de dollars. Le fédéral a fait un prêt sans intérêt de 450 000$ afin de contribuer aux rénovations et le provincial a subventionné pour 200 000$ les mêmes rénovations. Onze nouveaux emplois sont créés.
Ce projet de rénovations en est un de longue haleine et sa réalisation a débuté en octobre 2010 pour se terminer en mars de cette année. L’aménagement paysager s’est terminé au courant de l’été.
C’est donc une toute nouvelle zone de services que possède la Spa Eastman : deux hammams, deux bains chauds extérieurs, un bain polaire, un bain Kneipp pour les bras et un bain Kneipp pour les jambes. Les piscines et l’étang écologique demeurent inchangés.
« Malgré ce qu’on dit, les subventions ne créent pas réellement d’emplois si l’on étudie l’économie au grand complet. On assiste plutôt à un déplacement d’activité économique. Car pour subventionner, on doit taxer. On crée donc un emploi à un endroit, mais ce qu’on ne voit pas, c’est le poste qui n’est pas créé ailleurs parce que le contribuable a moins d’argent à dépenser autour de lui », explique Monsieur Labrie à Canoë qui poursuit en disant que le Québec subventionne deux fois plus les entreprises qu’en Ontario sans effet sur l’économie en général. «Nous n’avons pas une meilleure croissance économique ou un meilleur marché de l’emploi. Les subventions n’ont pas fait leur preuve encore. »
Une aide gouvernementale contestée par un économiste, mais qui fait drôlement l’affaire de l’entreprise d’Eastman qui, du côté très pratique et terre-à-terre, leur a permis de mener à bien leurs projets de rénovations et d’amélioration de services.
