Éclosion d’algues rouges dans le Bas-Saint-Laurent
Bas-Saint-Laurent
Béluga dans l'estuaire du
Saint-Laurent.
Photo: Christine Blais, © Le Québec
en images, CCDMD.
Entre Trois-Pistoles et Rimouski se trouve actuellement un banc d’algues rouges toxiques qui circule au gré des marées. Ce phénomène, provoqué par le lessivage de nutriments en période estivale de fortes précipitations, a provoqué la mort de bélugas (au moins huit) et de centaines d’oiseaux et de poissons. Le phénomène est fréquent dans l’estuaire et dans bien des endroits du monde, mais cette fois son ampleur surprend. « C'est la première fois que l'on voit des mortalités importantes d'oiseaux et de mammifères marins en même temps que des floraisons d'algues rouges », a dit le directeur des Sciences océaniques et de l'environnement à Pêches et Océans Canada, Michel Gilbert, à Annie Mathieu du quotidien La Presse.
Ces algues, si elles sont ingérées par un animal ou l’homme, libèrent des toxines qui provoquent une paralysie voire la mort. Voilà pourquoi Pêches et Océans Canada interdit la cueillette de mollusques dans toute la région.
La ministre de l’Environnement, Line Beauchamps, affirme être préoccupée par la situation mais, dans le même souffle, estime qu’il est trop tôt à ce stade-ci d’établir un lien de cause à effet entre l’éclosion d’algues rouges et la mort des animaux marins. Pour ce faire, il faut attendre les analyses de laboratoires.
La Presse a interrogé Éric Darier, directeur de Greenpeace au Québec, et ce dernier affirme que les algues rouges sont la «version océanique et estuaire des algues bleues».
L’organisme a publié un document en 2007 au sujet des zones mortes aquatiques à travers le monde. L’estuaire du Saint-Laurent en fait partie à cause de ses éclosions annuelles d’algues rouges. La raison de ce phénomène est simple, l’estuaire du St-Laurent récupère toutes les eaux de lessivage d’un grand bassin hydrographique où l’activité humaine (industrielle, agricole, etc.) est forte. On y retrouve donc un excès de concentration d’azote, nitrates et urée qui favorise le développement des algues rouges.
Si jamais le sujet vous intéresse et que vous désirez en savoir plus voici le lien pour le document de 25 pages produit par Greenpeace. Leur conclusion pointe surtout l’agriculture industrielle. Disons que c’est un peu gros d’autant plus que le rapport parle des boues usées des villes et industries comme partie intégrante du problème.
Lien pour lire le rapport : http://www.greenpeace.org/raw/content/canada/fr/documents-et-liens/documents/zones-mortes.pdf
