Autonomie dans la gestion des déchets
Outaouais
Toute municipalité qui ne fait pas l’effort de disposer adéquatement de ses déchets agit à l’encontre du développement durable. L’époque des décharges sauvages de fond de rang est chose du passé dans la plupart des régions du Québec. Pourtant c’est un phénomène qu’on voit beaucoup plus qu’on ne le pense.
Voilà pourquoi la nouvelle suivante publiée sur le site de Radio-Canada est intéressante : la Ville de Maniwaki, en Outaouais, et la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau vont dépenser 1 million de dollars pour construire un centre de transfert des matières résiduelles et un écocentre. L’objectif poursuivi est de ne pas dépendre des autres régions pour disposer de leurs déchets.
Tous les sites de dépôts en tranchées ont été fermés dans la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau depuis février 2009. En tout, sept municipalités disposaient de leurs déchets au site d’enfouissement sanitaire de Déléage situé au nord de la Ville de Maniwaki.
Le ministère de l’Environnement a établi de nouvelles normes qui interdisent ce genre d’endroit. Dès lors, il faut trouver des façons novatrices soit de moins consommer soit de disposer de nos déchets puisque nous semblons incapables de recycler et composter convenablement. Voilà pourquoi d’ici à ce que les Québécois fassent leur part, il faut trouver des solutions pour disposer de nos excès de consommation. Voilà pourquoi nous assistons à un centre de transbordement dans le parc de Maniwaki pour les matières résiduelles et les matières recyclables.
« Quand on sait qu'un camion de recyclage peut cueillir une tonne et demie, deux tonnes ou trois tonnes maximum de produits recyclés dans une journée, bien ça coûte extrêmement cher d'aller chez Tricentris à Chelsea », explique Pierre Rondeau, préfet de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau.
En fait, c’est l’absence de lieu de transbordement qui cause problème aux responsables municipaux de la MRC : « On commençait aussi à avoir des problèmes un peu partout. Le monde cachait les déchets sur le bord des rivières ou dans les rangs », raconte Jacques Cadieux, conseiller de Maniwaki à Radio-Canada.
À défaut de ne pouvoir respecter les nouvelles normes, bien des gens les contournent faute d’alternative. Dans le nouveau bâtiment, 8000 tonnes seront amenées annuellement. Les travaux de constructions vont débuter en avril 2010 et se terminer en septembre de la même année. D’ici là, les petites décharges privées comme au temps de nos grand parents au fond des rangs vont-ils proliférer?