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Saint-Jérôme rappelé à l’ordre par Québec

Laurentides

Saint-Jérôme rappelé à l’ordre par Québec

La Ville de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, est rappelée à l’ordre par le ministère des Affaires municipales. Sur 182 contrats analysés par le ministère, près de 60 ne sont pas conformes aux dispositions de la Loir sur les cités et les villes. Donc, seulement 67% des contrats analysés, des contrats récents soit dit en passant, sont conformes.

Le rapport d’environ 30 pages, du ministère, estime que la Ville de Saint-Jérôme présente des lacunes dans l’octroi de ses contrats, rapporte le journal La Presse. Un exemple tout simple de ces lacunes : pour éviter un appel d’offre, on scinde des contrats. Nous voici avec deux contrats différents qu’il est possible de faire de gré à gré, avec une seule et même entreprise sans avoir à faire un appel d’offre. Mis bout à bout, ces deux contrats sont les parties d’un seul et même projet.

Autre lacune, la Ville de Saint-Jérôme omet de demander le ok de Québec pour des contrats qui l’exigeait. Ceci étant dit, tout n’est pas noir dans le rapport qui souligne que la ville a mis en place un processus d’amélioration continue qui a permis de corriger plus de cinquante contrats contenant des lacunes.

Du côté de la municipalité, bien sûr on est dans l’eau bouillante aujourd’hui mais on est aussi en contrôle des dommages en affirmer se réjouir (ils doivent être très heureux en effet) des conclusions du rapport. Comment se réjouir? En voyant le côté positif de la chose, ce qui est quand même un exercice un peu ardu dans le contexte mais pas impossible :

- Aucune révélation explosive, absence de fraude, corruption ou malversation dans l’organisation.

- Bilan positif du processus d’amélioration continue, cité dans le rapport.

- Suivi des contrats de gré à gré de plus de 25 000$ accordés entre le 1er août et le 31 décembre 2011 dans le cadre d’un suivi pour l’amélioration des processus.

- Sur un budget de 114 millions et 10500 contrats octroyés annuellement, le maire affirme que la comparaison avec d’autres municipalités vérifiées confère à sa ville une très bonne note.

Rappelons que Marc Gascon, le maire de Saint-Jérôme, a sans doute attiré ce genre de vérification dans sa ville. En effet, La Presse rapportait en novembre 2010 que ce dernier avait fait faire des rénovations sur sa maison par une entreprise de construction qui avait d’importants contrats avec la ville. Monsieur Gascon était alors président de l’Union des Municipalités du Québec et ses collègues avaient demandé son retrait durant le temps de l’enquête. Marc Gascon, mécontent, avait préféré quitter ses fonctions de présidents.

Dans les circonstances, Monsieur Gascon a bien fait de se concentrer à travailler à mettre de l’ordre dans sa municipalité avant d’accepter la présidence de l’UMQ qui est presque en soi un travail à temps plein.

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