Le monde municipal refuse le bonnet d’âne
Municipalités
Le président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux, est en colère. Il dénonce le ministère des Affaires municipales qui a décidé de faire des vérifications sur l’octroi de contrats dans neuf villes du Québec. Cette façon de faire salit la réputation des municipalités en question alors qu’il faudrait plutôt faire un ménage, selon lui, dans l’industrie de la construction en menant une enquête publique.
« Ce n'est pas vrai qu'on va porter le bonnet d'âne d'une situation que le gouvernement ne veut pas aller nettoyer par une enquête publique. Quand on multiplie comme ça les interventions, sans trop savoir, et encore une fois, je ne veux présumer de rien, mais ça crée l'impression que le monde municipal, c'est une gang de machistes, une gang de pourris et moi, c'est le contraire dont je me rends compte quand je vois mon monde », a déclaré Bernard Généreux dans des propos rapportés par Radio-Canada.
On sait que des villes comme Saint-Jérôme, Mascouche et Terrebonne font actuellement l’objet de vérifications mais à ces dernières s’en rajoutent d’autres qui surprennent : Sainte-Anne-des-Plaines, Salaberry-de-Valleyfield, Château-Richard, Sainte-Julienne…
Frédéric Dancause, maire de Château-Richer, a été interrogé par Radio-Canada et il s’est déclaré outré que sa municipalité soit ainsi associée au même dossier que Mascouche par exemple. Il précise à Radio-Canada que sa ville ne fait l’objet d’une vérification que sur un point administratif comme un sceau qui n’a pas été apposé sur un acte légal. On ne parle pas ici de conflit d’intérêt. Du même souffle, il déclare que le ministère impose des normes difficiles à respecter par les petites municipalités à cause des coûts qu’elles imposent. À titre d’exemple, il indique qu’il va en coûter 50 000$ dans le prochain budget de la ville simplement pour respecter les normes administratives. Le budget de 2010 est de plus de 5 millions de dollars. Cela représente 1% du budget pour respecter les normes administratives du ministère des affaires municipales.
Sur ce dernier point, j’ai de la misère à être outré.