Saint-Hyacinthe primée pour sa saine gestion d’assainissement des eaux usées
Montérégie
Le Prix en infrastructures municipales remis par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) a été remis à la municipalité de Saint-Hyacinthe, ville de Montérégie, le 17 novembre dernier au Fairmont Tremblant. Le prix était remis en collaboration avec le Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines dans le cadre de la Soirée réseautage du Congrès INFRA 2009.
Le procédé mis en place par Saint-Hyacinthe, une municipalité de 50 000 citoyens, est novateur et consiste à l’implantation de trois digesteurs anaérobie et d’un assécheur thermique à la station de traitement des eaux usées. Ainsi, toute la boue à disposer sera éliminée et transportée au site de compostage de Saint-Rosaire dans les Bois-Francs. Cette digestion anaérobie permet donc de réduire le volume des boues et de produire du biogaz (ici le méthane) utilisable en remplacement du gaz naturel. Les boues restantes contiennent beaucoup moins de pathogènes et émettent peu d’odeurs désagréables. Étant donné que le volume de boues diminue beaucoup, on en transportera beaucoup moins au site de compostage, donc diminution du nombre de transports.
"La Ville éliminera ainsi le transport de 13 660 tonnes de boues à notre site de compostage ainsi que les émissions de CO2 s'y rattachant. Cette technologie nous permettra de procéder à la méthanisation de la boue afin de produire du biogaz, une énergie renouvelable, et du digestat qui est une matière utilisée comme fertilisant. La Ville pourra ainsi alimenter son système de séchage thermique des boues à partir du biogaz produit. En plus d'être économique, cette initiative poursuit parfaitement notre vision en matière de développement durable déjà bien amorcé ces dernières années. Nous sommes résolus à faire de Saint-Hyacinthe une ville "verte" qui saura assurer aux générations futures un environnement sain et durable", a déclaré Monsieur Claude Bernier, maire de la ville de Saint-Hyacinthe.
Les matières résiduelles seront donc valorisées par ce processus. Le projet a été implanté entièrement par la Ville de Saint-Hyacinthe qui en assume également la pleine gestion. De quoi inspirer bien des municipalités au Québec. Le projet actuel permet de penser qu’à court terme, on pourra réceptionner d’autres résidus organiques agro-alimentaires. Le biogaz excédentaire purifié pourrait alimenter les véhicules de la Ville ou être transformé en gaz naturel et vendu comme tel.
La dépense de 1,2 million de dollars en 2009 afin de disposer des boues produites par l’usine d’épuration pourrait bientôt se transformer en argent sonnant ou à tout le moins permettre des économies. L’innovation en environnement peut parfois être payante.