Feu de forêt sur le Mont Saint-Hilaire
Montérégie
Les premiers jours du printemps furent secs. Le soleil, un faible taux d’humidité et des températures clémentes ravissent les Québécois. Le mauvais côté de tout ça, c’est que depuis le début d’avril, le nombre d’incendies de forêt est trois fois plus élevé que d’habitude. Fait inusité, hier c’est un secteur protégé du mont Saint-Hilaire qui était la proie de flammes. Environ deux hectares sur le flanc Est sont partis en fumée.
Les pompiers furent alertés vers 13 h 30 par des citoyens qui apercevaient une fumée rousse s’élever du sommet de la montagne.
En moins d’une heure, un avion-citerne CL215 prenait de l’eau dans le lac Champlain et venait en asperger la forêt en feu. L’avion a fait 16 allers-retours pour arriver à contrer l’incendie.
L’élément destructeur aurait détruit une parcelle protégée appartenant à l’Université McGill et interdite d’accès au public étant donné qu’il s’agirait d’une portion de préservation totale. « Ces parcelles nous servent de témoins, ce sont parmi les derniers espaces de forêt du sud du Québec qui n'ont jamais été modifiés par l'activité humaine », a expliqué hier Martin Duval à La Presse, coordonnateur de la sécurité de la réserve naturelle de l'Université McGill, propriétaire du Centre de la nature du mont Saint-Hilaire. L’ampleur des dégâts reste à évaluer. « Ces incendies de broussailles ne sont pas tellement spectaculaires parce qu'il n'y a pas beaucoup de flammes. Mais ils détruisent l'humus, la matière végétale au sol, et brûlent les racines. Les arbres auront peut-être des feuilles cet été, mais ils seront gris, et petit à petit, au cours des deux, trois, quatre prochaines années, ils vont mourir », s'est désolé M. Duval.
Étant donné qu’il n’y a pas eu de foudre ces derniers jours, l’origine de l’incendie serait sans doute le fait d’un randonneur qui s’est aventuré dans le secteur interdit. Un mégot de cigarette, ou un feu de camp mal éteint pourrait avoir causé tous ces dégâts.