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Huntingdon terre d’accueil pour les immigrants

Montérégie

Huntingdon, en Montérégie, veut attirer les Maghrébins. C’est ainsi que Stéphane Gendron, maire de la municipalité, compte s’attaquer au problème du déficit démographique. Au mois de mai, il compte faire venir des autobus remplis de Maghrébins pour visiter la municipalité de 2587 personnes. Présentement on y trouve aucun musulman, mais l’objectif c’est que d’ici un an ou deux il y en ait plusieurs, et qu’on y retrouve une mosquée et un centre culturel islamique. Montréal n’a pas le monopole de la terre d’accueil pour les Maghrébins, Huntingdon veut aussi l’être.

Les Maghrébins viennent des pays suivants : Maroc, Tunisie et Algérie. Le maire Stéphane Gendron considère ces derniers comme des cousins. La nouvelle est parue dans le journal Rue Frontenac hier. Mais est-ce vraiment une nouvelle? Oui, en théorie, mais de façon pratique, le maire avoue que pour l’instant, aucun partenaire important n’est associé au projet. Des liens doivent être tissés au courant des prochains mois avec des organismes représentant les Maghrébins.

C’est bien beau Huntingdon, peut-on y travailler? Peut-être pas dans l’immédiat, mais Huntingdon souhaiterait l’instauration d’un abattoir halal (méthode d’abattage conforme à la religion musulmane) et on donnerait un congé de taxes d’un an aux nouveaux résidents de l’extérieur du Québec. Il y a aussi l’objectif de créer des fonds de démarrage d’entreprise agroalimentaires, de bons employeurs de Maghrébins selon Stéphane Gendron.

Cette opération séduction se veut une riposte au code de vie d’Hérouxville en Mauricie, qualifié de «dégueulasse» par le maire et qui illustre une certaine islamophobie au Québec. D’ailleurs, cette islamophobie se traduit par un taux de chômage de 35% chez les Maghrébins au Québec selon le maire Gendron. «J'ai tellement peu de respect pour les instigateurs de ce code! Il faut laisser trois générations avant que l'intégration soit complète. Quand t'as compris ça, t'arrêtes de gueuler et de t'alarmer pour rien. Les 35% de chômeurs chez les Maghrébins, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de jobs. C'est rendu qu'ils sont obligés de changer leur nom pour être convoqués aux entrevues. Ils finissent par se décourager et rentrent chez eux. C'est triste à mourir. » a dit le maire Gendron à La Presse.

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