La station du mont Orford sera gérée par la SEPAQ
Estrie
Des années de tergiversations pour revenir à la case départ. C’est ce qui arrive avec la station du mont Orford après l’échec du projet de mise en vente du centre par le gouvernement Charest. L’État va donc prendre à sa charge les opérations déficitaires de la station de ski. « C’est une très bonne nouvelle pour la région d’Orford et de Magog », a répété aujourd’hui la ministre du Développement durable et de l’Environnement, Line Beauchamp. Pourtant, la cassation du bail du promoteur Mont Orford inc. coûte 10,1 millions de dollars aux contribuables sans compter que le promoteur André L’Espérance exige 20 millions au gouvernement Charest pour dommages, remboursement d’actifs et pertes encourues au courant des trois dernières années. Je ne dirai pas ce que j’en pense pour ne pas avoir de mise en demeure du monsieur en question.
Les opérations du centre de ski et du golf sont donc désormais sous la responsabilité de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ), une société d’État. Il en sera ainsi jusqu’en 2009 pour que la région puisse se doter d’un plan de relance des installations. Si, d’ici là, aucun projet n’est mis de l’avant (juin 2009), le gouvernement « devra se résoudre à fermer la station de ski et le terrain de golf » a menacé la ministre Beauchamp. Sur ce point, on ne peut qu’être d’accord. Ce n’est pas aux Québécois à payer le déficit d’une station de ski qui sert à une clientèle de privilégiés.
Quant au litige qui oppose Québec et Mont Orford inc. (et son promoteur André L’Espérance), il se règlera devant un arbitre et un juge. Les employés ont un nouveau patron, la SEPAQ, et un sursis de deux ans pour souffler. Reste à espérer que durant ce laps de temps, la région s’organise pour garder ouvert ce centre de ski. Vous le voulez ce centre de ski? Prenez les moyens financiers et humains pour y parvenir ou sinon fermez-le.